Assita Kanko tient à ce que toute la lumière soit faite sur l’éventuelle ingérence de la Chine dans le rapport de l’UE sur le coronavirus

27 avril 2020
Assita Kanko

La Chine a-t-elle fait pression sur l’UE lors de l’élaboration de son rapport spécial sur la pandémie de coronavirus ? L’eurodéputée Assita Kanko craint une potentielle ingérence de la Chine. Elle compte interroger la Commission européenne. « J’aimerais que l’on nous explique clairement si certains éléments ont été modifiés, et si oui, pourquoi. J’aimerais aussi savoir si des représentants de pays tiers ont une influence sur ce processus. »

Pression chinoise

La semaine dernière, la presse a fait état de l’ingérence de la Chine en Europe. Selon ces rapports, le gouvernement chinois aurait fait pression afin de modifier le contenu d’un rapport du Service européen pour l’action extérieure (SEAE) relatif à la désinformation sur le coronavirus. Le SEAE y aurait apporté des modifications sous la pression de la Chine. L’eurodéputée Assita Kanko souhaite que la Commission européenne fasse toute la lumière sur ces accusations.

Un rapport édulcoré ?

Le SEAE (Service européen pour l’action extérieure) a élaboré un projet de rapport sur la pandémie de coronavirus. Un fonctionnaire de l’UE dont l’identité n’a pas été révélée affirme que le contenu et la formulation en ont été édulcorés et modifiés sous la pression du gouvernement chinois.

Des préoccupations légitimes

Assita Kanko a posé plusieurs questions pertinentes à la Commission : « Il est légitime de s’interroger sur la pression exercée par la Chine sur les institutions européennes et son influence sur le contenu des publications. » Selon Kanko, la désinformation constitue un obstacle depuis le début de la pandémie. Elle met en effet à mal la confiance du public envers nos institutions.

Doutes quant à l’impartialité

Afin de maintenir cette confiance, l’Union européenne doit agir immédiatement en cas d’éventuelle ingérence, estime l’eurodéputée Kanko. « Il est d’autant plus regrettable que la neutralité et l’impartialité du département de l’UE chargé de lutter contre la désinformation soient mises à mal. J’espère que la Commission européenne pourra convaincre le public, rapidement et très clairement, qu’il n’a pas été question d’ingérence dans le cadre de ce rapport. »

Besoin de réponses

L’eurodéputée N-VA attend des réponses claires de la Commission européenne et du Service européen pour l’action extérieure (SEAE). « Les choses sont simples : si l’on rédige un rapport sur la désinformation, on y indique les faits. Si l’Union européenne souhaite conserver son autorité morale ou académique, il ne saurait être question de manœuvres politiques ou de manipulations. »

Une déclaration remarquée

Pour finir, Kanko est revenue sur la déclaration remarquée de la commissaire européenne Vestager, qui a affirmé dans une interview accordée à Knack, notamment, qu’il n’y avait pas de coupables dans cette crise, et certainement pas les Chinois. « Je me demande si cette déclaration est la bienvenue de la part d’une membre de la Commission, alors que de plus en plus de preuves démontrent que le gouvernement chinois a agi de manière très douteuse dans cette crise », conclut Assita Kanko.

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