Zuhal Demir : « La Belgique doit intégrer davantage de migrants sur le marché du travail »

21 octobre 2015
Zuhal Demir : « La Belgique doit intégrer davantage de migrants sur le marché du travail »

« La Belgique a beaucoup de mal à intégrer les migrants de deuxième et troisième génération sur le marché du travail », constate la députée Zuhal Demir. 48 pour cent à peine, donc moins de la moitié, de nos citoyens issus de l’immigration trouvent un emploi, voilà ce que révèlent les chiffres de l' OCDE L’organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE), fondée en 1961 dans la foulée du Plan Marshall, est un accord de coopération regroupant 34 pays qui vise à étudier et à coordonner la politique sociale et économique. Les pays qui en sont membres tentent de résoudre leurs problèmes communs et d’harmoniser les politiques internationales. Pour procéder à des analyses comparatives, l’organisation rassemble également des informations statistiques. Les analyses de l’OCDE représentent pour la N-VA une base appréciable pour contrôler la politique ou pour lui donner elle-même forme. OCDE . Dans les pays voisins, seule la France enregistre des résultats encore plus mauvais. « Les socialistes, qui ont été au pouvoir pendant vingt-cinq ans, portent une responsabilité écrasante dans cet échec de notre politique migratoire. Leur politique de la porte ouverte a été un véritable fiasco. Nous devons aujourd’hui en tirer des leçons. »

Le marché du travail en Belgique est trop fermé. Les migrants de deuxième et troisième génération ne sont pas dupes.  « Dans la législature précédente, la ministre du Travail sp.a Monica De Coninck a en outre supprimé la période d'essai et augmenté les délais de préavis pour les travailleurs. Ce sont des facteurs susceptibles de compromettre l’intégration d’un nombre accru de migrants et autres groupes à risques sur le marché du travail. Nous devons supprimer les obstacles à l’emploi au lieu de les augmenter », suggère Demir.

Priorité : moderniser le droit du travail
Pour la N-VA, cette modernisation s'articule concrètement autour de trois éléments. Premièrement, nous devons limiter l’afflux effréné de migrants non qualifiés. Nous ne pouvons pas accueillir, intégrer et mettre au travail un nombre illimité de personnes. « Si les chiffres révèlent que l’on ne parvient pas à intégrer suffisamment la deuxième et la troisième génération de migrants sur le marché du travail, il ne faut pas encore augmenter les problèmes », estime Demir. « Cette idée n’est pas soutenue dans ce pays ».

De plus, nous devons rendre notre marché du travail plus rapidement et fermement accessible aux migrants et autres groupes à risques. Nous devons par conséquent réintroduire la période d'essai, supprimer les pièges à l'emploi et diminuer les charges sur le travail.

Pour finir, nous devons limiter les allocations de chômage dans le temps, afin de motiver les chômeurs à chercher un emploi.

« Le gouvernement actuel est sur la bonne voie, mais celle-ci est encore longue. Ainsi, le coût du travail baisse et le travail devient plus avantageux. Mais notre accord gouvernemental contient encore un chapitre complet sur la modernisation du droit du travail. Cela doit être notre priorité absolue au cours de l’année à venir », conclut Demir.

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