Vous êtes ici
Zuhal Demir et Theo Francken : « Il est inacceptable d’héberger des demandeurs d’asile dans des hôtels à l’insu des autorités locales »

La ministre flamande du Tourisme Zuhal Demir dénonce la décision de la secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) d’héberger des demandeurs d’asile dans des infrastructures touristiques sans en informer les autorités locales. Le député fédéral Theo Francken dit quant à lui être « tombé de sa chaise » lorsque le bourgmestre de Leeuw-Saint-Pierre, où les demandeurs d’asile sont hébergés dans un hôtel Ibis, l’en a informé. Demir juge ce procédé « inacceptable » et demande à la secrétaire d’État de présenter ses excuses aux autorités locales. Elle l’appelle à davantage les impliquer dans de telles actions ayant de réelles conséquences pour la communauté locale. Elle rappelle en outre ne pas être favorable au recours au secteur touristique (parcs de vacances, campings, hôtels...) pour l’accueil provisoire de demandeurs d’asile.
Quatre bus remplis de demandeurs d’asile sont arrivés aujourd’hui à l’hôtel Ibis de Ruisbroek (Leeuw-Saint-Pierre) afin d’y être hébergés sans que les autorités locales n’en aient été informées. Une situation jamais vue et inacceptable, estime Demir. « Les bourgmestres sont responsables de la sécurité générale et de la santé publique sur leur territoire. Il n’est pas normal d’utiliser des infrastructures touristiques pour l’accueil de crise sans les en informer. »
Un véritable chaos
« Je n’avais encore jamais vu cela de toute ma carrière politique », affirme pour sa part Theo Francken. « Le bourgmestre, la police locale, le gouverneur : personne n’était au courant. C’est complètement anormal. Je sais que c’est une décision délicate qui risque de susciter des protestations locales, mais la moindre des choses, c’est de se concerter et de tout préparer correctement. Ici, on crée un véritable chaos, ce qui est typique de la Vivaldi. »
Les hôtels, une solution de facilité
Il y a quelques années, Demir avait déclaré ne pas être favorable au recours au secteur touristique (parcs de vacances, campings, hôtels...) pour l’accueil provisoire de demandeurs d’asile. Elle avait alors parlé de solution de facilité. « Une solution de facilité qui risque de nuire au soutien local pour le secteur touristique, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer à long terme », rappelle-t-elle. La ministre précise que le choix d’accéder ou non à la demande de Fedasil d’accueillir temporairement des demandeurs d’asile relève de l’exploitant du logement. Il n’y a aucune Obligation Une obligation est un prêt accordé à une entreprise ou à une autorité qui est remboursé avec un intérêt. Contrairement aux actions, la plupart des obligations ont une durée et un intérêt fixes. Cet intérêt est généralement payé annuellement. De ce fait, les obligations impliquent en règle générale un risque moindre que les actions. obligation d’accepter.
Les autorités locales ne veulent et ne peuvent pas faire plus
Theo Francken se montre également critique quant à l’appel de Groen, via son coprésident Jeremie Vaneeckhout, à confier davantage de responsabilités aux autorités locales. « On appelle sans cesse les autorités locales à lancer des initiatives locales d’accueil (ILA). Seules vingt communes y ont répondu positivement, dont à peine deux où Groen est au pouvoir. Ce n’est pas une question d’argent. Avec le coronavirus et l’accueil des réfugiés ukrainiens, les autorités locales ont atteint leurs limites ces dernières années. Ou bien que Vaneeckhout écrive à toutes ses administrations locales Groen... »
Demande d’excuses
« Alors que la secrétaire d’État de Moor ne cesse de parler de soutien, de concertation et de collaboration, elle foule tous ces principes aux pieds. Je l’invite à joindre le geste à la parole et à présenter ses excuses à l’administration de Leeuw-Saint-Pierre », conclut Demir.