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Wouter Raskin : « L’interdiction de conduire doit entrer en vigueur plus rapidement »
Aujourd’hui, une personne condamnée pour conduite dangereuse peut encore circuler pendant des mois sans en subir les conséquences. Ce mardi, la commission Mobilité de la Chambre examine une proposition de loi du député Wouter Raskin visant à mettre fin à cette situation absurde.
« Il est incompréhensible qu’un conducteur reconnu coupable de conduite en état d’ivresse ou de comportement irresponsable puisse encore prendre le volant pendant des mois », déclare Wouter Raskin.
Une entrée en vigueur automatique après deux mois
La proposition prévoit que l’interdiction de conduire entre automatiquement en vigueur deux mois après que le jugement soit devenu définitif, sans qu’un agent de quartier doive encore intervenir.
Fin de l’intervention de l’agent de quartier
Actuellement, l’interdiction de conduire doit être signifiée en personne par un agent de quartier. En pratique, cette démarche n’a souvent lieu que plusieurs mois après le jugement, permettant au contrevenant de continuer à circuler librement entre-temps.
« Cette situation crée non seulement une grande incertitude pour les personnes concernées, mais elle suscite aussi une frustration légitime chez les victimes de la route, qui voient les chauffards continuer à prendre le volant des mois, voire des années après leur condamnation. C’est de moins en moins défendable », souligne Wouter Raskin.
Plus de clarté, plus de justice
La nouvelle loi vise à changer la donne en automatisant le début de l’interdiction de conduire. « Tout le monde saura immédiatement à quoi s’en tenir : le juge, le condamné, la victime et l’entourage », insiste le député. « Et à l’avenir, nous pourrons encore raccourcir ce délai. L’objectif est clair : des sanctions plus rapides, plus de justice et plus de sécurité sur nos routes. »
Alléger la charge administrative
Cette réforme implique aussi une simplification administrative. Les parquets et les services de police ne devront plus mobiliser de temps ni de personnel pour les notifications en personne. Le système devient ainsi plus rapide, moins coûteux et plus efficace.
« Ceux qui adoptent un comportement irresponsable sur nos routes doivent en ressentir les conséquences sans attendre », conclut Wouter Raskin. « Ce n’est pas seulement une question de justice : cela permet aussi de sauver des vies. »