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Vote de l’UE concernant le contrôle des frontières dans l’espace Schengen
« Il est important d’avoir notre mot à dire sur nos frontières dans certaines situations particulières si nous voulons être en mesure de maintenir l’ordre. » L’eurodéputée Helga Stevens est favorable aux contrôles aux frontières intérieures au sein de l’espace Schengen en tant que mesure temporaire. Le Parlement européen donnera jeudi sa position quant à une modification des règles. Helga Stevens regrette dans le même temps qu’« un afflux disproportionné de migrants illégaux » ne soit pas considéré comme un motif supplémentaire en faveur des contrôles aux frontières.
Mesure temporaire
Les contrôles aux frontières intérieures peuvent être mis en place en cas de menace sérieuse pour l’ordre public ou la sécurité intérieure. Les conditions sont strictes : il faut respecter la proportionnalité et il y a une limite dans le temps. La réinstauration de la surveillance aux frontières est donc une mesure exceptionnelle et temporaire.
Durée réduite
Les eurodéputés voteront jeudi un rapport qui réduit de manière significative la durée des contrôles aux frontières intérieures par rapport à la proposition de la Commission européenne et alourdit les procédures administratives. Les contrôles aux frontières intérieures seront ainsi beaucoup plus compliqués. Et ce, alors même que la proposition de départ de la Commission européenne devait satisfaire les États membres et prolonger de manière substantielle la durée maximale.
Limiter l’impact
« Lorsque nous sommes confrontés à une menace ou à une migration massive dans notre pays, nous devons pouvoir remettre en place une surveillance aux frontières intérieures immédiatement et pour la durée nécessaire. En agissant de manière ciblée, l’impact économique et social pour nos citoyens serait limité », estime Helga Stevens. La Suède, la France, l’Allemagne, mais aussi la Belgique, ont déjà mis en place des contrôles aux frontières temporaires.
Atteinte à la souveraineté
Helga Stevens regrette cependant qu’« un afflux disproportionné de migrants illégaux » ne soit pas considéré comme un motif supplémentaire pour les contrôles aux frontières. Cela nous permettrait de contrôler nos frontières lorsque certains États membres ne respectent pas leurs obligations de Dublin ou de solidarité et ce, même si notre sécurité n’est pas en danger. « Avec ce rapport, il devient très difficile pour les États membres d’intervenir si l’UE ou d’autres États membres ne prennent pas leurs responsabilités. Il s’agit d'une atteinte à la souveraineté des États membres et nous voterons donc contre », réagit Helga Stevens.