Violences à l’encontre du personnel soignant : Frieda Gijbels demande la tolérance zéro

Plus de la moitié du personnel infirmier flamand et un quart des médecins ont subi des violences physiques sur leur lieu de travail en 2021. Dans 10 % des cas, il s’agissait même de violences sexuelles. « La violence à l’encontre du personnel soignant est une violence à l’encontre de notre système de soins de santé et une menace pour chaque patient », réagit Gijbels. Pour la députée fédérale, le ministre Vandenbroucke n’en fait pas suffisamment : « Un ministre de la Santé devrait adopter une position bien plus ferme à l’égard de toute personne qui s’en prend à un soignant. » Elle formule plusieurs propositions concrètes.

Créer un point de contact

Gijbels souligne que le nombre de signalements d’actes de violence à l’encontre du personnel soignant est encore trop faible et qu’une bonne partie de ces cas restent sans suite. « Selon l’Ordre des médecins, seuls 22 % des cas sont déclarés. Nous voulons donc créer un point de contact où chaque plainte sera traitée et suivie en toute confidentialité », explique Gijbels.

Le ministre partie civile

Aujourd’hui, ces affaires sont souvent classées sans suite par le parquet. Pour leur donner plus de poids, Frieda Gijbels estime que le ministre de la Santé devrait se constituer partie civile à chaque fois. « Un ministre se doit de soutenir son personnel soignant dans de tels moments. »

Tolérance zéro absolue

Enfin, Gijbels plaide pour la tolérance zéro absolue. « Tout acte de violence à l’encontre du personnel soignant doit être puni. Les gens réfléchiront alors à deux fois avant de lever la main sur nos courageux soignants. » À sa question d’actualité, le ministre a toutefois répondu qu’il n’était favorable ni au fait de se constituer partie civile ni à la tolérance zéro.