Vincent Van Quickenborne ouvre la porte à la libération effective d’un terroriste iranien

5 juillet 2022
La N-VA obtient un large soutien flamand à la Chambre pour condamner les violences en Iran

La semaine dernière, nous avons appris que le gouvernement fédéral avait inscrit à l'ordre du jour de la commission des affaires étrangères un projet de loi visant à permettre l'échange de prisonniers avec l'Iran dans le plus grand silence. Lors des discussions, le ministre de la Justice Van Quickenborne (Open Vld) ne pouvait pas garantir que le terroriste condamné Assadollah Assadi ne bénéficierait pas d'un sauf-conduit. « Accepter ce traité, c'est se soumettre officiellement au chantage d'un régime mafieux », dénonce Peter De Roover.

Retour en 2018. Sur ordre de la dictature des ayatollahs iraniens, le diplomate iranien Assadollah Assadi tente de perpétrer un grave attentat à la bombe qui vise un rassemblement international de l'opposition iranienne à Paris, auquel participent des dizaines de milliers d'opposants au régime. Grâce au bon travail des services de sécurité, l’homme a été arrêté à temps et un bain de sang a pu être évité. Assadollah Assadi est actuellement incarcéré dans une prison belge et a été condamné à 20 ans de prison.

Un traité passé en cachette par le parlement ?

Un an à peine après la condamnation d’Assadi, un paquet de cinq traités, qui composent très inhabituellement un projet de loi, fait son apparition à la Chambre, notamment un traité avec l’Iran qui doit permettre l’échange de prisonniers. « Cette approche secrète laisse à penser que le gouvernement a tenté de faire passer cet accord en cachette », déclare De Roover.

Il se murmure dans les médias qu'Assadi et ses trois comparses seraient utilisés pour libérer un compatriote et le professeur Djalali détenus en Iran. « En tant qu'ancienne victime du régime, je ressens la douleur des victimes et de leurs proches, mais je ne peux m'empêcher de mettre en garde contre le chantage auquel le gouvernement De Croo menace de recourir », explique la députée Darya Safai. « Ce genre de monnaie d'échange est le modèle économique des Ayatollahs depuis des décennies : vendre des otages occidentaux au prix fort », conclut Safai, qui souligne également que le traité ne s'appliquerait de toute façon pas à Djalali.

Prendre position

Le traité en question a fait l’objet de discussions au sein de la commission Affaires intérieures. De Roover a réaffirmé que le contenu de l'accord avec l'Iran a des implications majeures sur notre sécurité nationale. « En approuvant ou non, nous annonçons la couleur. Soit la Belgique veut jouer un rôle de partenaire fiable dans la lutte internationale contre le terrorisme, soit elle veut jouer un rôle de pays soumis au chantage et être un port franc pour les terroristes. C’est l’un ou l’autre. »

Un coup dur pour la justice

Le ministre de la Justice n'a pu donner aucune garantie qu'Assadi ne sera pas livré à l'Iran. Un problème de taille selon De Roover : « Avec cet accord, nous disons aux états maffieux : vous pouvez tenter de commettre un attentat, mais si vous capturez un Belge, alors nous libérerons les terroristes. Les Belges courront de nouveaux risques d’être capturés pour servir de monnaie d’échange, même si aucun fait punissable n’a été commis. Ce traité est également un coup dur pour nos services de sécurité et notre justice. »

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