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Van Quickenborne ne tient pas ses promesses : la magistrature tire elle aussi la sonnette d’alarme

Après le cri de détresse de la police judiciaire fédérale et des responsables du ministère public, c’est maintenant au tour du Collège des cours et tribunaux de tirer la sonnette d’alarme. Le ministre Van Quickenborne avait promis 800 nouveaux magistrats et assistants, ce qui n’est pas réalisable. « Une justice plus rapide, plus ferme et plus humaine ? Sans magistrats, ce ne sont que des mots creux », explique la députée fédérale Kristien Van Vaerenbergh. « Van Quickenborne est mis en défaut par ses propres déclarations. »
Lettre incendiaire
Dans une lettre incendiaire adressée au ministre de la Justice Van Quickenborne, Fabienne Bayard, présidente du Collège des cours et tribunaux, a fait part du mécontentement de la magistrature. Pour le collège, les budgets mis à disposition par le ministre sont insuffisants et ne permettraient pas de compenser les départs. L’argent arrive par ailleurs trop tard, de sorte que les remplacements prennent des mois.
Lent et bureaucratique
De plus, la collaboration avec PersoPoint, le secrétariat social des autorités, manque d’efficacité « De nombreux efforts ont été consentis afin de donner une image positive de la justice en tant qu’employeur et d'attirer un maximum de candidats. Le traitement inefficace, lent et bureaucratique de PersoPoint risque de les faire renoncer et de détruire cette réputation. »
L’argent seul ne suffit pas
« Le ministre de la Justice a obtenu les budgets nécessaires pour attirer des candidats, mais l’argent seul ne suffit pas. Il doit faire de la justice une organisation moderne et performante où il fait bon travailler. Cela requiert également des interventions au niveau de la gestion du personnel, des bâtiments et du système informatique, par exemple », explique Van Vaerenbergh.
« Sur plusieurs plans, le ministre Van Quickenborne est mis en défaut par ses propres déclarations », conclut Van Vaerenbergh.