Valerie Van Peel : « Pas de politique symbolique, mais des actes concrets »

La semaine dernière, la présidente du parti, Valerie Van Peel, était l’invitée du journal télévisé de VTM pour s’exprimer sur la situation à Gaza. Elle y a réaffirmé que la N-VA est partisane d’une solution à deux États, incluant la reconnaissance de la Palestine. « Mais la priorité aujourd’hui, c’est que la guerre cesse. L’aide humanitaire doit pouvoir entrer. C’est cela, l’urgence. »

Ce qui dérange Valerie Van Peel, ce n’est pas tant le fond du débat en Belgique, mais bien la manière dont il est mené. « La situation à Gaza est dramatique. Ce dont nous avons besoin, ce ne sont pas des jeux de perception ou de la politique de façade, mais de l’action. Et cela manque trop souvent. »

Pression, sanctions et action

« Que faut-il pour agir ? De la pression à l’échelle européenne. Une pression diplomatique et politique. Pour adresser un message clair à Israël : ‘Cela suffit. La guerre doit cesser. L’aide humanitaire doit passer.’ »

Cela fait longtemps que Valerie Van Peel réclame des sanctions concrètes.
« Mais beaucoup de ces sanctions relèvent du niveau européen. Certaines nécessitent l’unanimité, qui fait malheureusement défaut. Je le déplore depuis des mois — et je ne suis pas la seule. D’autres mesures, en revanche, ne requièrent pas l’unanimité. Selon nous, il faut avancer avec les pays prêts à le faire. Cette discussion sera sur la table au niveau européen dans les prochaines semaines. La Belgique doit suivre. Il faut une position commune. »

« Je condamne Israël sans détour. Mais aussi le Hamas. »

La présidente tient un discours clair :
« Je n’hésite pas à condamner sans détour Israël pour ce qu’il fait actuellement à Gaza. Mais certaines personnes trouvent inadmissible que nous affirmions aussi qu’il est légitime de faire pression sur une organisation terroriste comme le Hamas. Comme si cela était incompatible avec une condamnation d’Israël. Eh bien non. On peut vouloir neutraliser le Hamas, mais pas de la manière dont cela se fait aujourd’hui. »

Elle rappelle que la N-VA défend depuis des années une solution à deux États, avec reconnaissance de la Palestine.
« Malheureusement, cette solution semble aujourd’hui plus lointaine que jamais. Et c’est tragique. Ce dont les Palestiniens ont besoin, ce ne sont pas de jeux politiques, mais d’actes concrets. De l’aide humanitaire. De la pression diplomatique et des sanctions vis-à-vis d’Israël. »

« Nous sommes une démocratie occidentale. Israël prétend en être une aussi. Il est donc de notre devoir de leur rappeler que ce qu’ils font aujourd’hui n’a plus rien à voir avec la démocratie, et viole toutes les règles de la guerre. C’est notre responsabilité. Comme dans tant d’autres conflits à travers le monde. Celui-ci n’y échappe pas. Et c’est une responsabilité que je suis prête à assumer », conclut Valerie Van Peel.