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Valerie Van Peel : « La Belgique fait vraiment tout ce qu’elle peut aujourd’hui »

Le gouvernement fédéral est enfin parvenu à un accord sur la position belge dans le conflit israélo-palestinien. Invitée sur le plateau de VTM Nieuws, la présidente de la N-VA, Valérie Van Peel, a défendu ce compromis. « Il faut maintenant faire pression au niveau européen pour rallier d’autres pays », a-t-elle affirmé.
Selon elle, l’essentiel est clair : la Belgique reconnaît le droit à l’autodétermination du peuple palestinien, mais y associe des conditions strictes. « Il est crucial de ne pas commettre l’erreur de confier les clés à une organisation terroriste », a insisté Valérie Van Peel. Elle estime qu’Hamas doit disparaître de la scène et que des élections libres doivent être organisées à Gaza.
La Belgique en tête de file en Europe
La présidente juge que la reconnaissance symbolique de la Palestine est moins importante que les sanctions économiques. « Les véritables leviers sont à l’échelle européenne. La Belgique soutient pleinement la suspension de l’accord commercial entre l’UE et Israël. Cela représente des montants significatifs. La Belgique veut jouer un rôle de pionnier en Europe : nous devons accentuer la pression européenne pour entraîner d’autres pays. Ce n’est qu’à cette condition que les mesures auront un véritable impact », a-t-elle déclaré.
Quant aux critiques sur le caractère prétendument tiède des sanctions, Valérie Van Peel reste pragmatique. Elle admet que la Belgique importe très peu de produits des territoires occupés, mais cela n’enlève rien à la portée symbolique du geste, selon elle. « C’est le maximum que nous pouvons faire en tant que pays. La prochaine étape, c’est d’intensifier la pression au niveau européen. En attendant, nous continuons à investir massivement dans l’aide humanitaire – et en la matière, nous sommes parmi les plus engagés. Ce sont ces actions-là qui font vraiment la différence aujourd’hui. »
Jeux politiques
Sur le plateau, elle a également balayé les accusations portant sur de nouvelles commandes d’armes auprès d’entreprises israéliennes. « Je trouve choquant que de fausses informations circulent à ce sujet. Cela montre bien à quel point ce dossier est parfois utilisé à des fins politiciennes plutôt qu’au service du peuple palestinien », a-t-elle lancé avec fermeté.
Enfin, elle a tenu à souligner qu’elle souhaite avant tout gouverner, et non entretenir la confrontation. « Un accord devait être trouvé. C’est chose faite. Tout le reste, c’est du bruit inutile qui ne profite à personne. Et surtout pas aux Palestiniens. »