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Une politique carcérale humaine nécessite une meilleure prise en charge des internés

L'une des causes de la surpopulation carcérale en Belgique est la présence en prison de nombreuses personnes qui n’y ont pas leur place. Actuellement, plus de 3.400 détenus en situation illégale se trouvent dans nos prisons, soit plus de 30 % de la population carcérale totale. En outre, plus de 1.000 internés sont toujours incarcérés dans des établissements pénitentiaires classiques.
« Une société humaine se doit d’interdire l’enfermement de toute personne atteinte de troubles mentaux dans des prisons ordinaires, où aucun traitement psychologique adéquat ne peut être dispensé », estime la députée Sophie De Wit.
D’après les chiffres obtenus par Sophie De Wit, 353 internés ont reçu une indemnisation depuis 2014. L’État belge a ainsi dû verser plus de 1,8 million d’euros de compensations financières. À cela s’ajoute un montant de 700.000 euros payé à 60 internés, à la suite de condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme. Cela porte le total des indemnisations à 2,5 millions d’euros.
Donner la priorité à la création de centres spécialisés
« Une société humaine se doit d’interdire l’enfermement de toute personne atteinte de troubles mentaux dans des prisons ordinaires, où aucun traitement psychologique adéquat ne peut être dispensé.
Non seulement cela est préjudiciable pour les internés eux-mêmes, mais cela génère également des tensions avec les autres détenus et le personnel pénitentiaire. Il est donc urgent de créer des centres spécialisés supplémentaires, qui pourraient être aménagés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des établissements pénitentiaires classiques », conclut De Wit.