Une plus grande collaboration européenne pour le screening des investissements étrangers

14 février 2019
Europe investing too little in security and too much in Turkey

Les États membres doivent pouvoir échanger leurs informations plus facilement dans le cadre du screening des investisseurs ou repreneurs étrangers dans certains secteurs stratégiques. Cela permettrait d’éviter des investissements ou tentatives de reprise présentant un risque sérieux pour l’ordre public ou la sécurité. Le Parlement européen a approuvé aujourd’hui un cadre juridique en ce sens. L’eurodéputé Ralph Packet, membre de la commission Commerce international, est satisfait : « Le principal atout de notre économie est l’ouverture dont nous faisons preuve vis-à-vis des investissements venus des quatre coins du monde. Mais nous ne devons pas non plus être naïfs. »

Équilibre entre ouverture et protection

Tous les investisseurs n’arrivent pas en Europe avec de bonnes intentions. « Au niveau des investissements étrangers également, une politique d’ouverture des frontières serait une mauvaise idée. Nous devons trouver le juste équilibre entre ouverture et protection de nos secteurs stratégiques », explique Packet.

Créer de la valeur ajoutée

De nombreuses autorités européennes s’inquiètent du nombre croissant de reprises par des entreprises chinoises ou russes, créant des risques pour la sécurité nationale si elles accèdent à des informations précieuses dans des secteurs sensibles tels que la défense ou l’énergie. « Je me réjouis de ce nouveau cadre de screening européen, au sein duquel l’UE exerce avant tout un rôle de coordination. L’UE se concentre à juste titre sur une tâche lui permettant de créer de la valeur ajoutée grâce à sa taille, sans agir à la place des États membres », explique Ralph Packet.

Screener les investissements étrangers

Cette nouvelle législation européenne doit également être un signal pour notre pays afin de mieux examiner les investissements étrangers dans des secteurs stratégiques. « Une douzaine d’États membres seulement disposent actuellement d’un mécanisme de screening des investissements étrangers. Nous n’en faisons pas partie. Il n’y a pas si longtemps, une entreprise chinoise a tenté d’acquérir des parts de l’ancien Eandis. Grâce à cela, et lorsque des intérêts stratégiques sont en jeu, le gouvernement flamand a désormais la possibilité de refuser des investisseurs au sein d’institutions relevant de son contrôle », conclut Ralph Packet.

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