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Un tiers des détenus sans droit de séjour : « Il faut construire une prison au Kosovo »

En 2022, les prisons bruxelloises de Haren, Saint-Gilles et Forest ont abrité en moyenne 505 détenus sans droit de séjour par mois. C’est ce qui ressort des chiffres demandés par le député fédéral Tomas Roggeman. Le renvoi de ces criminels illégaux se révèle toutefois particulièrement difficile. « Les détenus illégaux devraient purger leur peine dans leur pays d’origine. Nous libérerions ainsi des places dans nos prisons et pourrions mettre en place une politique pénale ferme », expliquent les députés fédéraux Theo Francken et Darya Safai.
L’an dernier, nos prisons ont abrité en moyenne 3 201 détenus sans droit de séjour sur notre territoire. Il s’agit de personnes sans droit de séjour, de personnes interdites d’entrée, etc. Un tiers de la population carcérale est donc constituée de personnes n’ayant aucun droit de séjour.
Un nombre hallucinant d’illégaux dans les prisons bruxelloises
« L’an dernier, les prisons bruxelloises de Haren, Saint-Gilles et Forest ont abrité 1 212 détenus par mois. Le nombre d’illégaux y était en moyenne de 505. Près de la moitié des détenus n’avaient donc aucun statut de séjour valable. Un nombre hallucinant. À Bruxelles, illégalité et criminalité vont très souvent de pair. Le laxisme de gauche dans la pratique », déplore le député bruxellois Matthias Vandenborre.
Des infractions de plus en plus graves
Il s’agit principalement de personnes coupables de délits liés à la drogue, de vols et de coups et blessures. Des personnes sans droit de séjour sont toutefois aussi incarcérées pour homicide et viol, ces dernières catégories lourdes étant d’ailleurs en hausse par rapport aux années précédentes. Les pays les plus représentés parmi les détenus sans droit de séjour sur notre territoire sont le Maroc, l’Algérie et l’Albanie.
« Accélérer le retour »
La N-VA appelle la secrétaire d’État compétente De Moor à épuiser toutes les possibilités de renvoi des anciens détenus illégaux vers leur pays d’origine. Actuellement, seul un tiers des illégaux libérés de nos prisons sont renvoyés. « Le retour des criminels illégaux devrait être une priorité », estiment Francken et Safai.
Politique de retour ferme
La N-VA souhaite renforcer la capacité afin de permettre une politique de retour ferme. « Ce ne sont pas des négociations faciles, mais la coopération au développement nous permet de faire pression sur les pays bénéficiaires. »
Prison au Kosovo
« Nous pourrions également faire comme le Danemark et exploiter une prison pour illégaux au Kosovo. Il n’est guère de moyen de dissuasion plus efficace », estiment les députés N-VA. La N-VA appelle le ministre Van Quickenborne à entamer les négociations au plus vite.