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Un tiers des chômeurs de plus de 55 ans sont sans emploi depuis plus de dix ans

Le chef de groupe N-VA à la Chambre, Axel Ronse, se dit très préoccupé par le chômage structurel des plus de 55 ans dans notre pays. D’après les chiffres qu’il a obtenus auprès du ministre fédéral de l’Emploi, David Clarinval (MR), pas moins d’un tiers des chômeurs de plus de 55 ans ayant une carrière de moins de 30 ans sont sans emploi depuis plus de dix ans. La situation est encore plus dramatique à Bruxelles et en Wallonie, où plus d’un chômeur sur dix dans cette tranche d’âge est inactif depuis plus de vingt ans.
Pour Axel Ronse, ces chiffres illustrent l’importance de la récente réforme limitant la durée des allocations de chômage. « Cette réforme se fera surtout sentir en Wallonie et à Bruxelles, où pendant des décennies, aucun effort sérieux n’a été consenti pour réintégrer les gens sur le marché du travail », affirme-t-il.
D’importantes disparités régionales dans la durée de carrière
Les écarts régionaux sont également frappants lorsqu’on examine la durée de carrière des chômeurs de plus de 55 ans. À l’échelle nationale, à peine 18 % d’entre eux justifient d’un parcours professionnel de trente ans, un seuil essentiel pour conserver leurs droits aux allocations. En Flandre, ce chiffre monte à 24 %, contre 18 % en Wallonie et seulement 7 % à Bruxelles.
Un chômage de longue durée alarmant
Encore plus préoccupant : un tiers des chômeurs de plus de 55 ans ayant une carrière de moins de trente ans sont sans emploi depuis plus de dix ans. En Flandre, moins de 6 % sont dans cette situation depuis plus de vingt ans, contre 10 % en Wallonie et jusqu’à 12 % à Bruxelles.
Axel Ronse souligne que ces chiffres ne sont pas le fruit du hasard, mais bien la conséquence directe de politiques défaillantes, en particulier dans les régions francophones. « Ces personnes sont les victimes d’un système qui les maintient dans l’inactivité et dans une dépendance chronique aux allocations. Avec cette réforme, nous mettons fin à cette spirale. La Flandre change de cap et entraîne tout le pays dans son sillage. Cela aura un impact particulier en Wallonie et à Bruxelles, où l’on a trop longtemps laissé faire. Pourtant, le taux d’emploi des 55+ augmente chaque année. Il existe aussi de nombreuses offres d’emploi attractives pour ce public. »
« Je suis convaincu que la limitation dans le temps des allocations de chômage aura un effet positif : les gens retrouveront une place active dans la société, les employeurs bénéficieront de collaborateurs motivés et l’État recevra à nouveau des contributions au lieu de verser des allocations », conclut Axel Ronse.