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Un plafonnement des prix néfaste tantpour les agriculteurs que pour les consommateurs

Si la proposition de Vooruit d’imposer des prix maximaux, des marges bénéficiaires maximales et des blocages de prix temporaires sur certains produits en cas de troubles majeurs sur le marché peut paraître séduisante, elle aurait en réalité des conséquences néfastes aussi bien pour les consommateurs que pour les agriculteurs. « La N-VA souhaite elle aussi faire baisser le prix du caddie. Nous avons d’ailleurs introduit une proposition en ce sens il y un an, sans qu’il y soit question de plafonnement ou de blocages des prix. Il ne s’agit en effet nullement d’une solution structurelle », estime la députée fédérale Anneleen Van Bossuyt.
Pour Van Bossuyt, la proposition de loi de Vooruit est contreproductive et aurait des répercussions négatives aussi bien sur les agriculteurs et les producteurs alimentaires au sens large que sur les consommateurs. « Imposer des restrictions à la libre fixation des prix serait néfaste pour la croissance économique et l’emploi. Les entreprises se retrouveraient sous pression, avec des faillites, des pertes d’emplois et un choix réduit pour le consommateur à la clé. Après une période de blocage des prix, ceux-ci risqueraient de grimper en flèche, tandis que les produits non bloqués seraient plus chers. Cette mesure serait par ailleurs contraire à l’un des grands principes de l’Union européenne : la libre circulation des marchandises et des services. »
Les agriculteurs paient les pots cassés
Van Bossuyt y voit également une grave menace pour les agriculteurs et les producteurs alimentaires au sens large. « Les prix de l’alimentation augmentent, mais cela s’explique souvent par une hausse des coûts. Les agriculteurs et producteurs alimentaires ont souvent une position de négociation difficile dans la chaîne et ne peuvent pas répercuter cette hausse sur les autres maillons, comme les supermarchés. Ils se retrouveraient donc seuls à devoir l’assumer, avec tout ce que cela implique. »
Résorber le Handicap salarial Le handicap salarial est la mesure dans laquelle les salaires sont supérieurs dans un pays déterminé par rapport à un ou plusieurs pays concurrents. Le handicap salarial a, en règle générale, un impact négatif sur la croissance économique et la création d’emplois et c’est pourquoi une loi qui dispose que la Belgique ne peut plus avoir un plus grand handicap salarial est en vigueur dans le pays depuis 1996. handicap salarial
Pour la N-VA, il faudrait s’attaquer aux causes profondes des prix plutôt que d’imposer des plafonds. Nous devrions pour cela trouver des solutions structurelles et durables : renforcer notre position concurrentielle et réduire notamment notre handicap salarial de 25 % en faisant enfin face à nos coûts salariaux trop élevés et à nos différentes taxes (comme celle sur les emballages). « Les autorités doivent donc promouvoir un marché équitable, ouvert et libre, favoriser une concurrence loyale et assouplir la réglementation (sur le travail). »