Un nombre record de plaintes pour connaissance insuffisante du néerlandais dans les hôpitaux bruxellois

En 2021, le Vlaams Meldpunt Taalklachten (le centre de contact flamand pour les plaintes d’ordre linguistique) a reçu un nombre record de plaintes pour connaissance insuffisante du néerlandais dans les hôpitaux bruxellois.   38 % d’entre elles concernaient les services d’urgence ou les équipes mobiles d’urgence bruxellois. C’est ce qui ressort des chiffres demandés par la députée flamande Annabel Tavernier. « Si je me réjouis de constater que de plus en plus de Flamands n’acceptent pas que leurs droits linguistiques soient ainsi bafoués, le fait que les urgences ne puissent toujours pas garantir un service en néerlandais pose un grave problème », explique Tavernier.

Les citoyens peuvent s’adresser au Vlaams Meldpunt Taalklachten lorsqu’ils sont confrontés à un manque de connaissance du néerlandais dans les hôpitaux et les services d’urgence bruxellois. Ce centre de contact a vu le nombre de plaintes plus que doubler en 2021. En outre, 38 % des plaintes portent sur les services d’urgence ou les équipes mobiles d’urgence bruxellois. Tous les services d’urgence et toutes les équipes mobiles d’urgence doivent pourtant garantir un service bilingue en néerlandais et français.

Une infime partie du nombre réel d’infractions

La députée flamande Annabel Tavernier, à l’origine de la prochaine audition parlementaire relative au bilinguisme dans les hôpitaux bruxellois prévue le 18 mai, se félicite que de plus en plus de Flamands signalent ces cas au centre de contact, mais est convaincue qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg : « Quiconque est en contact avec le secteur des soins de santé bruxellois sait que ces chiffres ne représentent qu’une infime partie du nombre réel d’infractions. Il est temps que les ministres compétents Beke et Dalle prennent le taureau par les cornes et placent ce point en tête de l’agenda politique des différentes autorités. »

Manque de volonté manifeste

Tavernier dénonce également l’absence totale d’action et de sentiment d’urgence des gouvernements bruxellois et fédéral : « La Flandre tente d’inscrire la problématique linguistique dans les soins de santé à l’agenda politique depuis plusieurs décennies mais se heurte systématiquement au manque de volonté manifeste des autres gouvernements du pays. Il est grand temps que la membre du collège de la CCC compétente Elke Van den Brandt fasse le nécessaire pour garantir un service bilingue effectif dans les services d’urgence bruxellois. »