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Un jour noir pour l’Europe
Les jugements prononcés dans le cadre du procès des prisonniers politiques catalans suscitent l’émoi, y compris au sein de notre parti. Les groupes N-VA au Parlement flamand, à la Chambre et au Parlement européen se disent indignés. « Si l’Europe accepte ce genre de choses, elle enterre les grands principes de l’État de droit qu’elle prétend défendre. »
Deux millions de Catalans ont participé aux élections du 1er octobre 2017, une grande majorité choisissant l’indépendance. Aujourd’hui, leurs leaders paient le prix de cette expression de la démocratie, le Tribunal suprême espagnol ayant condamné de manière impitoyable neuf d’entre eux à des peines allant de neuf à treize ans.
Réaction du groupe N-VA au Parlement flamand : « Un procès équitable n’était pas envisageable »
« Après près de deux ans de détention préventive et d’isolement, ce verdict n’est guère surprenant. Nous savions depuis le départ qu’un procès équitable n’était pas envisageable pour Madrid. La censure en marge du procès fut hallucinante, la radiotélévision catalane ayant même été interdite d’utiliser les termes « exil » et « prisonniers politiques ». Un réseau d’observateurs internationaux a d’ores et déjà qualifié le procès de peu équitable et guère contradictoire. Comment l’Europe peut‑elle accepter de tels écarts par rapport à ses normes ? »
Réaction du groupe N-VA à la Chambre : « Nous avons honte pour la justice espagnole »
« Le mouvement catalan doit payer pour avoir osé défier le centralisme de Madrid. Les nationalistes espagnols ont joué sur les mots ; incapables de justifier l’accusation de rébellion, ils ont opté pour le terme plus vague de sédition. Nous avons honte pour la justice espagnole », déclarent les députés N‑VA à la Chambre, précisant qu’ils allaient interroger le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders sur le dossier.
« Neuf condamnations, neuf vies anéanties, mais Madrid ne détruira pas pour autant le mouvement catalan. Ils pensent à tort que les idées disparaissent aussi en prison. Ce soir, des centaines de milliers de Catalans se rendront dans les rues. Nous sommes entièrement solidaires et ferons tout ce qui est en notre pouvoir en tant que parlementaires pour les soutenir. »
Réaction du groupe N-VA au Parlement européen : « L’autodétermination est un droit et non un délit »
« Il s’agit du plus grand procès politique de l’UE depuis des années, et la Commission européenne se tait. Dans l’Europe du 21e siècle, l’autodétermination devrait être un droit et non un délit. La décision de ce matin va à l’encontre de tout ce que l’Europe prétend défendre. Nous pourrions demander au président de la Commission Juncker à quoi nous servons encore si le droit de débattre au sein d’un parlement, de manifester pacifiquement ou d’exprimer son opinion peut mener à des années de prison dans un État membre de l’UE. Si l’Europe n’agit pas, elle perdra toute crédibilité en matière de défense des droits de l’homme. Nous appelons la Commission sortante à dénoncer clairement ce scandale démocratique. »