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Un demi-milliard d’euros pour les revenus d’intégration de non-Belges

En 2022, le coût total des revenus d’intégration des personnes de nationalité étrangère a franchi pour la première fois la barre du demi-milliard d’euros. Les CPAS ont par ailleurs versé plus de 400 millions d’euros d’aide à des résidents non bénéficiaires du revenu d’intégration de nationalité étrangère. Un record. La N-VA plaide pour des réformes au niveau de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale . « La Belgique est le pays le plus généreux d’Europe. Cela ne peut plus durer », déclarent les députés fédéraux Tomas Roggeman et Theo Francken.
Ces dernières années, le coût des revenus d’intégration des non-Belges n’a cessé d’augmenter. En 2018, le total s’élevait à 441 millions d’euros. L’année dernière, il est passé à quelque 502 millions. La nationalité syrienne est la plus représentée : avec 79 millions d’euros de revenus d’intégration, elle constitue près de 16 % du total. Suivent largement derrière les personnes de nationalité marocaine. Les Palestiniens, un groupe en pleine expansion, complètent le podium.
Du filet de sécurité au matelas
« Notre système de sécurité sociale est trop généreux », explique le député fédéral Tomas Roggeman. Une personne avec charge de famille reçoit 1 640 euros de revenu d’intégration, sans compter les allocations familiales, les allocations locatives, le soutien complémentaire et les tarifs sociaux de toutes sortes. « La coalition Vivaldi a fait de notre filet de sécurité sociale un matelas bien épais. On subventionne massivement le chômage », explique Roggeman, lui-même président du Comité spécial du Service social de Termonde. « Les gens reçoivent plus s’ils ne travaillent pas. C’est le monde à l’envers. Pour les nouveaux arrivants, cela crée des obstacles supplémentaires à l’accès au marché du travail : dans leur pays d’origine, le revenu médian est généralement inférieur au revenu d’intégration dont ils bénéficient ici. »
« Ce sont les sots qui travaillent »
L’impact de la crise ukrainienne est limité par le fait que les réfugiés relèvent du système parallèle de revenu d’intégration assimilé. Theo Francken souhaite voir la situation évoluer sur le modèle néerlandais. « Il va de soi que nous devons aider les réfugiés ukrainiens, mais ce pays est beaucoup trop généreux. Comme je l’avais prédit, cette approche selon laquelle "ce sont les sots qui travaillent", qui consiste à accorder aux réfugiés ukrainiens un revenu d’intégration généreux de 1 640 euros nets par mois dès le premier jour, est un échec total. Il est temps de rectifier le système en se basant sur le modèle néerlandais. J’ai déposé une proposition de loi en ce sens. »