UE : les plans migratoires de Macron ne sont qu’un leurre pour éviter de perdre la face

Le président français Macron souhaite profiter de la présidence française de l’UE pour donner un second souffle au dossier de la migration. L’eurodéputée Assita Kanko et le député fédéral Theo Francken se montrent très sceptiques. « Il n’y a rien de nouveau sur la table. »

« Ce n’est pas toujours dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs confitures. La Commission européenne doit changer de recette. Elle avait présenté de soi-disant nouvelles propositions il y a deux ans, mais rien n’a été fait depuis. Les dossiers n’avancent pas. Je me féliciterais d’un nouvel élan dans les dossiers migratoires, si je n’avais pas cette sensation de déjà-vu. Le président Macron va devoir rassembler l’UE sur la question et ne peut pas échouer. Mais pour cela, il va falloir faire passer la politique UE-Afrique des années 60 au 21e siècle et mettre un terme à la migration illégale », explique Assita Kanko.

Quand vont-ils comprendre ?

Theo Francken ajoute : « Pour Macron, la priorité absolue doit être d’assécher les flux migratoires illégaux. Quand vont-ils comprendre ? Cela fait longtemps que je mets en avant le modèle australien. Sous l’impulsion de Macron, l’UE a l’occasion de montrer qu’elle est capable de proposer des solutions concrètes. Personne ne veut revoir des bateaux de réfugiés chavirer aux frontières extérieures de l’UE. La situation perdure car la politique menée n’est pas la bonne. La volonté fait clairement défaut. On commet sans cesse les mêmes erreurs en espérant que les résultats seront différents... »

Une politique migratoire efficace et humaine

« La migration a toujours existé et reste une question urgente pour l’Europe. Nous devons être honnêtes : nous ne pouvons pas ouvrir entièrement les frontières. Mais nous ne pouvons pas non plus empêcher toute migration. Ce serait non seulement impossible, mais de toute façon non souhaitable. Nous devons protéger les véritables réfugiés qui fuient la guerre et les persécutions. La plupart des gens ne sont pas contre la migration, mais contre la migration incontrôlée et la mauvaise Intégration La Flandre mène une politique d’intégration. Il s’agit d’une forme accompagnée, ciblée et dirigée d’intégration sociale de personnes d’origine étrangère dont l’objectif consiste à donner aux nouveaux-venus une place à part entière dans la communauté grâce à l’inclusion et non l’exclusion. L’intégration par entre autres des cours de langues et d’intégration a été concrétisée grâce à la participation de la N-VA au Gouvernement flamand depuis 2004 et à la désignation d’un ministre de l’Intégration. intégration , qui rendent la situation intenable sur le plan social. Nous devons promouvoir une politique d’immigration efficace et humaine. Nous devons contrôler la migration et la lier à une intégration réussie », conclut Assita Kanko.