« Transférez entièrement la politique relative au marché du travail à la Flandre ! »

Il devient chaque mois de plus en plus évident que nous allons devoir réformer notre marché du travail de toute urgence si nous voulons préserver notre prospérité et notre bien-être. Le gouvernement De Croo se contente pourtant de grondements à la marge. Le député fédéral Björn Anseeuw explique : « On vient de toucher le fond. Dans De Zevende Dag, le Premier ministre a déclaré sans sourciller qu’il n’était pas en mesure de limiter le chômage dans le temps, s’en prenant ensuite au VDAB Le Vlaamse Dienst voor Arbeidsbemiddeling en Beroepsopleiding (VDAB), c’est-à-dire le service flamand pour l’emploi et la formation professionnelle, est un service public flamand qui rassemble l’offre et la demande sur le marché de l’emploi et qui a essentiellement pour mission de faire office d’intermédiaire pour les demandeurs d’emploi et de les aider à trouver du travail. Depuis la réforme de l’État de 1989, les services de l’emploi relèvent des régions et la formation professionnelle est une compétence communautaire. Le pendant wallon du VDAB est le Forem et le pendant bruxellois est Actiris. VDAB . »

Le Premier ministre jette l’éponge

En écoutant le Premier ministre, Björn Anseeuw a bien failli tomber de sa chaise : « L’accord de gouvernement fédéral prévoit un taux d’emploi de 80 %, mais le gouvernement fédéral n’a pris aucune mesure en ce sens. Et aujourd’hui, le Premier ministre jette l’éponge. »

Le nombre de suspensions augmente en Flandre

Des déclarations totalement irresponsables, car les chiffres ne mentent pas : la Flandre est en bonne voie pour atteindre un taux d’emploi de 80 %. Bruxelles et la Wallonie font beaucoup moins bien. L’année dernière, le VDAB a suspendu pas moins de 1 362 chômeurs. Sur le seul premier semestre de cette année, il y en a eu 792. Le nombre de suspensions augmente donc fortement d’année en année en Flandre. « C’est pourquoi nous devrions pouvoir mener une politique à la mesure d’une Flandre performante », estime Anseeuw.

La Flandre est prête

Cela pourrait se faire par le biais d’une politique asymétrique, également défendue par la ministre flamande Crevits. Mais là encore, l’incapacité du gouvernement De Croo à agir empêche toute avancée. « Qu’ils transfèrent intégralement les compétences relatives au marché du travail à la Flandre. Une majorité est prête à faire le nécessaire pour remettre les choses en ordre », conclut Anseeuw.