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Theo Francken : « Le plan d’asile de Nicole de Moor est un coup dans l’eau »
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« Sous la nouvelle secrétaire d’État, c’est donc toujours plus mais sans grand changement. » Le plan de crise d’asile de la nouvelle secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Nicole de Moor ne résoudra rien, affirme le député Theo Francken. « Pas de dissuasion, pas de changement de paradigme, seulement plus de places d’accueil, plus de personnel et plus d’argent. »
Pas de soutien
Theo Francken fait remarquer que le prédécesseur de Nicole de Moor, Sammy Mahdi, avait déjà tenté de créer des places d'accueil supplémentaires pour les demandeurs d'asile par le biais des administrations locales. Mais cela n’a pas abouti en raison de l’opposition des bourgmestres, même ceux étiquetés CD&V. « Il n’y a tout simplement plus de soutien de la part des administrations locales pour plus d’accueil des demandeurs d’asile. »
La secrétaire d’État de Moor prévoit maintenant de nouvelles places en lançant un appel aux partenaires privés, mais cela n’aboutira pas non plus, déclare Francken. « Personne n'a répondu au précédent appel de Sammy Mahdi. Et pour de bonnes raisons : la résiliation par le gouvernement fédéral de contrats avec des partenaires privés et l'annulation d'un appel d'offres dans sa toute dernière phase. Le gouvernement fédéral a de cette façon renoncé lui-même à la bonne volonté du secteur privé. »
La Défense doit une fois de plus intervenir et fournir 750 places supplémentaires. « Où ? Personne n’en parle. Mais attendez-vous à de vives protestations locales ainsi qu’à des protestations au sein même de la Défense, car notre force armée a d’autres priorités en ce moment : se réorganiser et se renforcer face à la menace grandissante d'une guerre avec la Russie », déclare Francken.
La dissuasion n’est efficace que si elle est réalisée dans le pays d’origine
La secrétaire d’État de Moor refuse visiblement de parler de dissuasion. En revanche, la « prévention » sera plus intense, en se concentrant sur les pays de transit au sein de l’UE. « Sammy Mahdi en parlait également. Résultat, nous n'avons connu un afflux secondaire aussi important que maintenant de demandeurs d'asile qui résidaient auparavant dans d'autres pays de l'UE. Cela n’aura aucun impact. La dissuasion n’est efficace que si elle est ferme, réalisée dans le pays d’origine et soutenue par des actions, à savoir un refus de l'accueil et de l'asile et un retour rapides. »
Le bât blesse dans l’afflux
En outre, le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA), qui est déjà une méga-organisation comptant plus de 500 membres du personnel, sera une nouvelle fois renforcé. « C’est plus, plus et encore plus, alors qu’on ne touche pas à l’afflux, où le bât blesse : nous sommes la deuxième destination d'asile la plus populaire de l'UE et, en tant qu'État membre, nous recevons un nombre disproportionné de demandes d'asile. Cela comprend notamment un nombre disproportionné de demandeurs d'asile dont les demandes ne relèvent pas de la responsabilité de notre pays mais d'autres États membres », explique Francken.
Toujours plus mais sans grand changement
« Cette secrétaire d’État va continuer d’avancer péniblement de crise en crise avec ce plan qui est un coup dans l’eau », conclut Francken. « Sous la nouvelle secrétaire d’État, ce sera donc toujours plus mais sans grand changement. Pas de dissuasion, pas de changement de paradigme, seulement plus de places d’accueil, plus de personnel et plus d’argent. La N-VA attire à nouveau l’attention sur son plan en dix points. Seul ce plan permettrait pourtant de changer les choses. »