Theo Francken à propos de l’éviction du général Boucké : « Cela fait déjà un moment que ça gronde pour Dedonder »

Une nouvelle commission Défense était prévue aujourd’hui suite à l’éviction du général Philippe Boucké. Le député fédéral Theo Francken a réagi dans De Ochtend : « Boucké est un général de premier plan à la solide réputation. Son éviction est injuste d’un point de vue intellectuel. On dirait que la ministre Dedonder cherche un bouc émissaire afin de fuir ses propres responsabilités dans l’affaire Jürgen Conings. »

Le général Philippe Boucké a été nommé à la tête du service de renseignement militaire (SGRS) 13 jours avant la désignation de la ministre Dedonder. « Tout au long de l’affaire Conings, elle a expliqué ne rien pouvoir faire, car elle venait d’arriver et avait hérité de la situation. Mais elle évince ensuite quelqu’un qui n’a été désigné que 13 jours avant elle. » Francken souligne que la N-VA ne réclame pas la démission de Dedonder, mais a plusieurs questions à lui poser.

Un prétexte

Francken se demande depuis quand la relation entre la ministre Dedonder et le général Boucké est tendue. Des discussions avaient déjà eu lieu quant à la direction que le service de renseignement militaire (SGRS) devait prendre. Francken craint que cette éviction ne soit qu’un prétexte : « Monsieur Boucké était quelqu’un qui ose dire non, la situation était donc déjà tendue depuis longtemps. C’était l’occasion rêvée pour elle de s’en débarrasser. Elle et son chef de cabinet sont des obsédés du contrôle. Le monde politique est important, mais le monde militaire tient également à conserver son indépendance. »

Diffamation

Francken dénonce également la diffamation dont a fait l’objet le général Boucké, présenté par certains comme psychologiquement instable. « Ceux qui ont affirmé cela dans les médias feraient bien de se regarder dans la glace. C’est tout simplement grotesque. »

Ce qui vaut pour elle vaut aussi pour lui

Dedonder n’a pas fait bonne impression dans le dossier Conings et a fini par sacrifier Boucké, alors qu’il n’était entré en fonction que quelques jours avant elle. « Ce qui vaut pour elle vaut aussi pour lui. J’aimerais lui demander si elle pense pouvoir encore fonctionner correctement. Cela fait déjà un moment que ça gronde pour Dedonder. »

Quel accord avec les grévistes de la faim ?

Pour finir, Francken se dit soulagé de la fin de la grève de la faim des demandeurs d’asile. Il se pose toutefois des questions. « Quelle est la solution trouvée ? Le représentant des grévistes a affirmé hier qu’ils avaient un accord. Lequel ? »