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Système d'entrée et de sortie : le Parlement européen donne son feu vert pour renforcer les frontières extérieures de l’espace Schengen

Le Parlement européen a largement approuvé aujourd’hui l’introduction progressive du système d’entrée et de sortie (EES) aux frontières extérieures de l’espace Schengen. Mme Assita Kanko, députée européenne et rapporteure du dossier pour le Parlement, est convaincue que ce système automatisé de contrôle des entrées et sorties renforcera considérablement la sécurité des citoyens de l’Union. Elle décrit ce système comme « une étape essentielle dans la lutte contre la migration illégale et pour la sécurité de nos citoyens ». « Ce nouveau système de contrôle automatisé rendra nos frontières plus intelligentes, plus rapides et plus sûres. » Il sera déployé dans l’ensemble des pays membres de l’espace Schengen.
Le système EES enregistrera automatiquement les données des ressortissants de pays tiers entrant ou sortant de l’espace Schengen avec un visa de court séjour. Il s’agira notamment du nom, du type de document de voyage ainsi que de certaines données biométriques, telles que des photos faciales et des empreintes digitales. Ce système pourra être consulté en temps réel par tous les États membres de l’espace Schengen. Il remplacera progressivement le tampon manuel dans les passeports. Combiné à la poursuite de la numérisation des procédures aux frontières extérieures, l’EES ouvre la voie à des contrôles plus rapides et à des files d’attente réduites dans les aéroports. « La sécurité des Européens n’est pas un détail : c’est un droit fondamental. Grâce à ce système, nous pourrons enfin suivre efficacement qui entre ou quitte notre territoire. Fini les zones d’ombre dans nos contrôles », affirme Mme Kanko.
Plus rapide, plus sûr, plus équitable
Avec ce système informatique de pointe, l’Union européenne entend à la fois renforcer la sécurité intérieure et automatiser l’ensemble du processus de contrôle aux frontières, afin de réduire les temps d’attente, notamment dans les aéroports. À terme, il remplacera les tampons manuels dans les passeports, un processus non seulement chronophage mais également peu fiable pour le suivi des franchissements de frontières. L’actuel système ne permet pas non plus de repérer systématiquement les personnes qui dépassent la durée autorisée de séjour. Grâce à l’EES, les forces de police pourront être déployées de manière plus efficace. « Ce système signifie moins de perte de temps pour les voyageurs de bonne foi, et davantage de moyens pour nos services de police. »
Un outil contre la criminalité et la migration illégale
« L’EES deviendra un outil majeur dans la lutte contre la migration illégale », affirme Mme Kanko. « Les risques sécuritaires pour l’Union et ses citoyens n’ont cessé d’augmenter ces dernières années. Ce nouveau système est donc plus pertinent que jamais. Le besoin de renforcer nos frontières extérieures s’est clairement accru. Avec l’EES, il sera beaucoup plus facile de contrôler les flux migratoires aux frontières de l’UE. Nos frontières seront mieux protégées, sans nécessiter davantage de personnel. »
Soutien large et mise en œuvre progressive
Le déploiement de l’EES commencera progressivement à partir de l’automne 2025, avec une période de transition de 180 jours. L’introduction du système se fera hors des périodes de forte affluence et démarrera en octobre. « Ainsi, nous évitons de mettre sous pression le système existant. En cas de files d’attente excessives ou de problèmes techniques imprévus, la mise en œuvre pourra être temporairement suspendue », précise Mme Kanko.
« Je me réjouis du large soutien obtenu au Parlement. Nous avons fait notre part. C’est désormais aux États membres de prendre leurs responsabilités et de concrétiser ce système sur le terrain. Quiconque accorde de la valeur à Schengen et prend la sécurité des Européens au sérieux ne peut s’y opposer », conclut Mme Kanko.