Surplus de médecins francophones : toujours aucune solution du gouvernement fédéral

7 juin 2021

Le gouvernement fédéral a décidé que tous les étudiants en médecine (dentaire) terminant leurs études cette année recevraient un numéro INAMI L’Institut national d’assurance maladie-invalidité (INAMI) est une institution publique fédérale qui organise les soins de santé, une partie de la sécurité sociale. L’Institut se compose de quatre services principaux : Soins de santé, Indemnités, Évaluation et contrôle médicaux et Contrôle administratif. Des représentants des travailleurs, des employeurs, des mutualités et des dispensateurs de soins travaillent pour l’INAMI. Plusieurs partis flamands sont faveur d’un transfert des soins de santé vers les communautés. INAMI leur donnant accès à la profession. « Les partis francophones triomphent au sein de la coalition. Cela fait des années que la Wallonie permet à un trop grand nombre d’étudiants d’entamer une formation de médecine (dentaire), créant un réel surplus de médecins côté wallon. Lors des discussions relatives à l’accord de gouvernement, le CD&V avait affirmé à cor et à cri que cela ne se produirait plus s’il montait au gouvernement. Voilà où nous en sommes », déclare la députée fédérale N-VA Valerie Van Peel.

Pour faire face au surplus de médecins, la Flandre a mis en place des examens d’entrée il y a vingt ans déjà. En Belgique francophone, trop de médecins continuent d’être diplômés. Ils sont encore plusieurs centaines cette année. « Il est grand temps que la Wallonie prenne ses responsabilités, comme l’a fait la Flandre, et mette en place un réel examen d’entrée qui limite strictement le nombre d’étudiants pouvant entamer une formation », explique Van Peel. « Chaque année, des milliers de nos étudiants ne peuvent pas entamer leur formation. C’est injuste. Sans même parler des coûts qui en découlent pour nos soins de santé. Et c’est le contribuable flamand qui paie. »

Le CD&V et l’Open VLD laissent (une nouvelle fois) passer

Pour Valerie Van Peel, il est incompréhensible de voir le CD&V et l’Open VLD accepter une nouvelle fois que les francophones permettent à un trop grand nombre de médecins de terminer leurs études sans imposer la moindre garantie visant à éviter cette situation à l’avenir. « L’accord de la coalition suédoise était pourtant très clair. Il ne serait plus possible d’attribuer des numéros INAMI qu’après une forte limitation de ceux-ci dans les universités francophones. Le surplus de médecins déjà créé devait également être résorbé. Le fait que le CD&V et l’Open VLD permettent aux francophones de faire trinquer le système de soins de santé sans réagir est absolument incompréhensible en cette période. Et c’est encore une fois la Flandre qui va régler la note. »

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