Vous êtes ici
Surfinancement de la plateforme fédérale de testing : les autorités savaient depuis deux ans ; la N-VA réclame un audit
D’après une enquête du Laatste Nieuws, les huit laboratoires de la plateforme fédérale de testing ont été surfinancés à hauteur de 65 millions d’euros. Plusieurs collaborateurs des autorités savaient par ailleurs dès 2020 qu’elle reviendrait beaucoup plus cher. Le ministre de la Santé Vandenbroucke conteste avoir reçu cette information. « Comment est-il possible que le ministre qui a mis la plateforme sur pied ne se soit jamais penché sur l’estimation des coûts ? », se demande la députée fédérale Frieda Gijbels. « Nous réclamons un audit afin de faire toute la lumière sur cette affaire. »
Frieda Gijbels a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en 2021 lorsqu’il est apparu que les centres recevaient une indemnité mensuelle de 720 000 euros pour 2 000 tests par jour alors que seul un d’entre eux atteignait cet objectif. « Le ministre a alors revu le financement à la baisse, mais il lui a fallu attendre que nous tirions la sonnette d’alarme. »
Rendre à la population
Les hôpitaux universitaires auxquels les laboratoires sont rattachés ont donc reçu 65 millions d’euros de trop au total, sans que l’on ne sache à quoi cet argent a exactement servi. « C’est pourquoi la N-VA réclame un audit. On ne saurait accepter que quelques hôpitaux dépensent nos moyens de crise comme bon leur semble. Ce qui ne sert pas à la capacité de crise de la plateforme de testing doit être rendu à la population. »
Obstination de Vandenbroucke
Gijbels n’a jamais été favorable à la plateforme de testing. « Nos laboratoires cliniques existants auraient très bien pu le faire moyennant quelques renforts. Mais le ministre Vandenbroucke tenait absolument à créer cette plateforme. À cause de son obstination, des millions d’euros d’argent public ont été dépensés inutilement. Comment le justifier devant la population en ces temps de crise ? »