Sophie De Wit va diriger la commission d’enquête parlementaire sur les abus au sein de l’Église

Une commission d’enquête parlementaire va se pencher sur les abus commis au sein de l’Église, une décision prise à l’unanimité par la Chambre. Elle sera dirigée par la députée fédérale et experte juridique Sophie De Wit. L’objectif est d’apporter des réponses claires de manière sereine. « D’abord et avant tout pour les victimes, car elles sont au cœur de notre action. Mais il y aura également une enquête sur l’enquête. »

La Chambre avait déjà mis en place une commission spéciale sur les abus au sein de l’Église en 2010. La commission d’enquête ira toutefois plus loin et disposera de compétences élargies. « Dans le contexte de l’époque, avec ce que nous savions alors, la commission spéciale a fait du bon travail. Mais de nombreuses recommandations sont restées lettre morte », déplore De Wit.

Un rapport solide et détaillé

La commission d’enquête va devoir réaliser un travail considérable en un temps limité. Sophie De Wit se dit néanmoins déterminée : « Nous souhaitons présenter un rapport solide, serein et détaillé. Le travail se poursuivra d’ailleurs après la commission. Tout le monde est d’accord pour dire que nous devons avant tout nous tourner vers l’avenir, mettre en place des mesures pour éviter que de telles situations ne se reproduisent et nous assurer que nos recommandations soient suivies et mises en œuvre de manière stricte. »

Une affaire délicate

La commission se penchera également sur l’enquête judiciaire en tant que telle, une affaire délicate. « C’est pourquoi nous serons assistés dans notre travail par un magistrat, afin de nous assurer de ne pas entraver l’enquête », explique De Wit.

Volonté ancienne

La création de cette commission est bien évidemment liée aux révélations de la série « Godvergeten » (« Oubliés de Dieu »). De Wit précise toutefois que la N-VA cherche depuis longtemps à inscrire cette question à l’agenda politique. « Valerie Van Peel a déjà soumis plusieurs résolutions à cet effet. Elle fera donc partie de la commission. »

Sérénité fondamentale

« Les victimes d’abus au sein de l’Église ont besoin de réponses claires. La sérénité sera fondamentale dans cette affaire. J’y veillerai en tant que présidente de la commission », conclut De Wit.