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Sophie De Wit : « La violence à l’arme blanche à Bruxelles est en hausse »

D’après les chiffres obtenus par la députée fédérale Sophie De Wit, le nombre d’agressions à l’arme blanche à Bruxelles est passé de 122 en 2019 à 185 en 2023, soit une augmentation de plus de 50 %. La capitale reste ainsi en tête du classement en matière de violences à l’arme blanche.
« La banalisation du port de couteaux est une évolution dangereuse qu’il est urgent d’enrayer », déclare Sophie De Wit.
À titre de comparaison, dans la plupart des autres villes, le nombre d’attaques à l’arme blanche a diminué entre 2022 et 2023. À l’échelle nationale, on observe une baisse de 830 à 707 incidents.
« Je plaide pour une approche intégrée afin d’enrayer la violence à l’arme blanche dans nos villes. Il est grand temps, surtout dans la capitale, d’adopter une politique de tolérance zéro pour la détention de couteaux, avec des contrôles ciblés dans les quartiers à risque et des amendes sévères », poursuit-elle.
Une réaction ferme s’impose
Les chiffres révèlent également que dans environ 12 % des cas, le suspect est mineur. Autre élément préoccupant : la proportion de suspects non belges impliqués dans ces faits de violence. En 2022, 195 des 534 suspects identifiés n’avaient pas la nationalité belge, soit près de 37 %. En 2023, cette part est montée à 40 %, avec 149 suspects non belges sur 373.
« Ces données montrent que nous ne pouvons pas sous-estimer le rôle que jouent la migration et l’intégration dans cette problématique. Il faut faire comprendre sans ambiguïté aux nouveaux arrivants que le port et l’usage de couteaux dans l’espace public sont inacceptables », insiste Sophie De Wit.
« Les auteurs non belges d’agressions graves à l’arme blanche doivent perdre leur droit de séjour et purger leur peine dans leur pays d’origine », conclut-elle.