Sophie De Wit : « La tolérance envers les squatteurs doit cesser »

15 avril 2025
Sophie De Wit

En 2024, le squat de bâtiments n’a presque jamais donné lieu à des poursuites. C’est ce qui ressort des chiffres demandés par la députée fédérale Sophie De Wit. « L’interdiction légale du squat est claire, mais les parquets ferment systématiquement les yeux », dénonce-t-elle avec fermeté.

Des chiffres sans équivoque

Pour les bâtiments occupés, 62 % des dossiers ont été classés sans suite, et seulement 13 % ont débouché sur une citation à comparaître.
La situation est encore plus alarmante lorsqu’il s’agit de bâtiments inoccupés : 79 % ont été classés sans suite, et à peine 1,6 % ont conduit à des poursuites judiciaires.

Sur 454 affaires enregistrées, impliquant au total 742 suspects, la majorité écrasante a été classée pour des « raisons d’opportunité » — autrement dit, le parquet a jugé que les poursuites ne s’imposaient pas. Un signal clair que le phénomène n’est pas une priorité pour la justice, selon De Wit.

Bruxelles, point noir de l’inaction

Les dossiers proviennent principalement de Flandre orientale (25 %), Bruxelles (20,5 %) et Anvers (17,8 %). C’est Bruxelles qui concentre les critiques les plus sévères. « Les autorités de gauche ferment les yeux sur le squat, qu’elles considèrent comme un système d’accueil informel pour les migrants (souvent en situation illégale). Mais les risques sont énormes : incendies, insécurité, blessés et même morts », prévient De Wit.

La loi n’est pas une suggestion

Le Code pénal belge prévoit des peines de prison et des amendes pour les faits de squat — y compris en cas de vacance temporaire. « La tolérance doit cesser. Il faut protéger les propriétaires, les riverains et même les squatteurs eux-mêmes contre cette pratique dangereuse », conclut De Wit. « L’impunité mine la confiance dans l’État de droit. »

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