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Six ans après les attentats, le gouvernement n’a toujours pas fait son travail

À une semaine de la commémoration des six ans des attentats du 22 mars, le gouvernement a remis son document de synthèse reprenant les recommandations de la commission d’enquête parlementaire (CEP) ayant été mises en œuvre. Les choses n’ont malheureusement guère avancé. « À notre grand regret, nous constatons que le gouvernement n’a malheureusement pas fait son travail et a perdu de vue la lutte contre le terrorisme », réagit le chef de groupe Peter De Roover.
Le document de synthèse n’a été transmis à la Chambre qu’un an et demi après que la N-VA l’a demandé pour la première fois, soit juste à temps pour la commémoration des terribles attentats de Zaventem et Bruxelles. Il ressort de ce document rédigé de manière chaotique que de nombreuses recommandations de la commission d’enquête parlementaire n’ont toujours pas été entièrement mises en œuvre.
Des recommandations nécessaires laissées de côté
Le gouvernement Michel a pris toute une série de mesures contre le terrorisme et a même entamé la transposition des recommandations de la commission. Mais cette volonté a malheureusement disparu au sein du gouvernement fédéral actuel, et de nombreuses recommandations importantes ont été laissées de côté.
Pas de fonds pour les victimes ni de partage des informations
On ne sait par exemple toujours pas où en est la banque-carrefour de la sécurité, l’une des priorités de la CEP visant à faciliter l’échange d’informations. Et six ans après les attentats, aucun fonds n’a encore été créé en vue de l’indemnisation des victimes.
Les victimes ballotées d’un endroit à l’autre
« Les victimes doivent chercher elles-mêmes de l’aide et une assistance. Elles sont ballotées d’un endroit à l’autre. Le gouvernement aurait peut-être mieux fait de consacrer les millions d’euros ayant servi au rapatriement des partisans de l’EI à l’aide aux victimes », estime le député fédéral Koen Metsu.
Toujours pas de législation
De nombreux points importants au niveau de la justice n’ont par ailleurs toujours pas été transposés dans la législation et ne sont même pas repris dans l’aperçu, comme l’extension de la mise à disposition du tribunal de l’application des peines.
Le travail de la commission risque d’être perdu
Et ce n’est là qu’un aperçu de la très longue liste des priorités non traitées. « Six ans après les faits, nous constatons avec douleur que le travail de fond de la commission d’enquête parlementaire risque d’être perdu. Des leçons très importantes ont été tirées pour la lutte contre le terrorisme et la sécurisation de la société en général. Nous appelons le gouvernement à se pencher dessus au plus vite. Il peut compter sur nous », conclut Peter De Roover.