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Seule le Flandre sanctionne les cyclistes circulant sans feux

98,8 % des 5000 amendes infligées à des cyclistes circulant sans feux chaque année le sont en Flandre. En 2017, la Wallonie et Bruxelles n’ont imposé à elles deux que 64 amendes. C’est ce qui ressort des chiffres que la N-VA a demandés au ministre de la Mobilité démissionnaire Bellot (MR). « Bien que la législation routière soit toujours une compétence fédérale, ces infractions ne sont visiblement sanctionnées qu’en Flandre. Ces chiffres montrent une nouvelle fois la différence de mentalité entre le nord et le sud du pays. Par ailleurs, la clé de répartition des moyens du Fonds de sécurité routière récompense financièrement la politique laxiste des francophones. Il serait préférable de transférer le Fonds de sécurité routière au niveau flamand afin que les recettes provenant des amendes établies en Flandre y soient également réinvesties », estime la N-VA.
Une seule amende en quatre ans
La N-VA a analysé les statistiques du nombre d’infractions enregistrées pour la période 2014-2017 dans chaque province. Les chiffres varient peu. Le faible nombre d’amendes en Wallonie et dans la Région de Bruxelles-Capitale saute directement aux yeux. Dans la province de Namur, par exemple, sur les quatre dernières années, une seule amende a été infligée pour circulation à vélo sans feux. Le Hainaut compte quant à lui 29 amendes en quatre ans, alors que des provinces flamandes moins peuplées comme le Brabant flamand (3928) et la Flandre-Occidentale (4462) en ont infligé jusqu’à 150 fois plus. Au total, 98,8 % de l’ensemble des amendes pour absence de feux ont été établies en Flandre. Bruxelles représente quant à elle 0,9 % et la Wallonie 0,3 %.
Différence de mentalité
Selon la N-VA, cet écart s’explique principalement par une différence de mentalité entre policiers néerlandophones et francophones. « Il est possible que l’on roule plus à vélo en Flandre, mais cela ne saurait expliquer une telle différence. Pour les autres statistiques révélant de fortes disparités régionales, l’explication réside souvent au niveau de l’infrastructure, le nombre de radars par exemple. Ce n’est pas le cas ici. Il est vrai qu’en Flandre, surtout ces dernières années, nous avons beaucoup investi dans la culture de la sécurité. Les autorités tant locales que régionales ont mené des actions de sensibilisation auprès des cyclistes. Les programmes politiques de nombreux partis flamands demandent davantage de contrôles de police, il s’agit donc d’un thème largement partagé en Flandre », explique la N-VA.
Fonds de sécurité routière au niveau flamand
Afin de résoudre le problème de manière structurelle, la N-VA propose de revoir la répartition du Fonds de sécurité routière. « Bien que le montant total soit relativement faible (une amende pour circulation sans feux s’élève à 58 euros), ce problème est symptomatique. La Flandre et ses pouvoirs locaux ont décidé de s’attaquer à ces dangers. Il est donc on ne peut plus logique que l’argent perçu soit réutilisé en Flandre afin de financer ces campagnes de sensibilisation », conclut la N-VA.