Seul un taux d’activité plus élevé peut sauver le budget

18 avril 2019

Seul un taux d’activité plus élevé peut permettre d’assainir le budget de manière structurelle. Tel est le message transmis par le candidat Premier ministre Jan Jambon, Zuhal Demir, Johan Van Overtveldt et le ministre flamand Philippe Muyters lors de la présentation du programme socio‑économique de la N-VA. Les quatre ténors sont venus présenter une série de mesures concernant le marché du travail, la fiscalité et le budget à l’occasion d’une conférence de presse.

Un taux d’activité élevé pour un budget en équilibre

Pour Johan Van Overtveldt, la mise en œuvre des mesures relatives au marché du travail est fondamentale pour l’équilibre budgétaire : « La Belgique a un taux d’emploi de 70 %. Chaque point de pourcentage supplémentaire améliorerait le solde budgétaire de manière structurelle de 1,5 milliard d’euros. Un taux d’emploi de 75 %, les Pays-Bas, l’Allemagne et les pays scandinaves se trouvant même au-delà, rapporterait donc 7 à 8 milliards d’euros. »

Plus de personnes au travail

Philippe Muyters a rappelé l’intention de la Flandre d’augmenter son taux d’activité à 80 % : « Avec la pénurie du marché du travail, les conditions restent idéales pour poursuivre les réformes. Le régime RCC, l’ancienne prépension, doit définitivement disparaître et les allocations de chômage doivent être enfin limitées dans le temps. »

Baisse d’impôts pour la classe moyenne

Au niveau de l’impôt des personnes physiques, la tranche d’imposition de 45 % doit disparaître à terme. Cette mesure profiterait à 95 % des travailleurs et donc à la classe moyenne au sens large, a souligné l’ex-ministre des Finances Johan Van Overtveldt. L’impôt des sociétés doit lui aussi continuer de baisser et tendre vers la moyenne de l’UE. Une déduction d’entreprise doit être mise en place pour les indépendants.

Remettre de l’ordre dans les exceptions

Au niveau de la fiscalité de l’épargne, Johan Van Overtveldt souhaite remettre de l’ordre dans les exceptions, élargir la base imposable et réduire encore le précompte mobilier grâce aux revenus générés. « Les 30 % actuels sont bien trop élevés et les effets économiques y correspondent », a expliqué Van Overtveldt. « On observe un déplacement de l’épargne vers l’immobilier de rapport, ce qui n’est pas totalement sans risque. Un rééquilibrage s’impose donc. Nous sommes favorables à la mise en place d’un panier large pour l’épargne à long terme et à l’extension de l’exonération de précompte mobilier aux fonds et obligations. »

Concertation sociale constructive

Zuhal Demir a également souligné l’importance d’une autre forme de concertation sociale : « En plaçant la concertation sociale davantage au niveau des secteurs et des entreprises, nous renforcerons la responsabilité des syndicalistes, qui se trouvent au plus près des travailleurs. »

Placer la barre haut

Le candidat Premier ministre Jambon soutient entièrement ces plans socio-économiques ambitieux : « Nous devons placer la barre plus haut. Le prochain accord de gouvernement devra afficher de plus grandes ambitions. Nous ne voulons plus d’essoufflement aux deux tiers du chemin. Si nous mettons en œuvre ces mesures et que la Wallonie et Bruxelles voient enfin leurs taux d’activité augmenter, nous pourrons donner un nouvel élan à la création d’emplois lors de la prochaine législature. J’aimerais prendre les rênes de ce projet », conclut Jan Jambon.

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