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Seul le confédéralisme peut sauver le budget belge
Le groupe N-VA a une nouvelle fois refusé d’approuver les douzièmes provisoires. « Les accords convenus ne sont pas respectés et il n’y a pas de nouvelles réformes en vue. Il est temps d’ouvrir les yeux : si nous voulons remettre ce pays en ordre d’un point de vue budgétaire, nous devons opter pour le confédéralisme », explique la N-VA.
Chacun a sa part de responsabilité
« Les autorités vivent au-dessus de leurs moyens. Nous payons énormément d’impôts mais recevons trop peu en retour ; et les comptes ne sont pourtant pas équilibrés. Pour les socialistes, c’est la faute du gouvernement Michel, et pour les autres partis, c’est la faute des socialistes. La vérité est que nous avons tous une part de responsabilité. C’est la responsabilité de tous les partis, de nous tous », estime la N-VA.
Plus de dépenses que prévu
Pour 2019, le gouvernement prévoit 3,8 milliards de dépenses en plus que prévu. Au niveau de la Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale , les coûts dérapent de 9,4 %, soit 1,7 milliard. Si selon les règles européennes, les dépenses publiques peuvent augmenter de 1,6 %, nous allons atteindre les 4,7 %. Sous Leterme, les douzièmes provisoires permettaient des économies. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Sans réformes ni économies, le budget va continuer de déraper.
Opter pour le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme
La N-VA souhaite d’autres réformes : « Nous allons devoir appliquer les mesures convenues dans le cadre du deal pour l’emploi, veiller rigoureusement à ce que ce parlement ne prenne pas de nouvelles initiatives qui pèseraient sur le budget et mettre en œuvre des réformes socio‑économiques. Quiconque croit que le volet institutionnel et le volet socio-économique sont deux mondes distincts se met le doigt dans l’œil. Si nous voulons remettre ce pays en ordre d’un point de vue budgétaire, nous devons opter pour le confédéralisme. »