Sérieux obstacles pour Bruxelles en tant que Smart City

14 juin 2016
Sérieux obstacles pour Bruxelles en tant que Smart City

Une Smart City améliore la qualité de vie et la communication d’informations aux pouvoirs publics et aux citoyens par le biais de nouvelles applications numériques. Ces dernières portent généralement sur des thèmes tels que l’énergie intelligente, les bâtiments, la mobilité, l’environnement de vie et de travail, ainsi qu’une infrastructure numérique performante et une communication soutenant le tout. DDes thèmes pour lesquels la Région de Bruxelles-Capitale n’obtient pas aujourd’hui de bons résultats. « Ce n’est pas avec une poignée de congrès, d’ambassadeurs et d’applications que nous ferons de Bruxelles une véritable Smart City », prévient le chef de groupe au sein du parlement bruxellois Johan Van den Driessche. Outre l’absence de marge budgétaire, Bruxelles est aussi confrontée, selon lui, à des obstacles structurels, tels qu’un morcellement administratif majeur.

Selon Agoria, Bruxelles ne figure qu’à la 17e place des Smart Cities en Belgique. Hasselt est en tête de cette liste. Et Bruxelles n’apparaît pas non plus dans le top dix européen. « Avant, les Sud-Coréens venaient trouver l’inspiration chez nous, aujourd’hui, c’est le contraire », constate Van den Driessche.

Obstacles structurels

L’ambition du gouvernement bruxellois est pourtant de faire figurer la ville dans le top cinq d’ici cinq ans. « Je ne peux que conclure que cet objectif est quelque peu naïf », déclare Van den Driessche. « Une telle ambition suppose en effet une vision à long terme avec des objectifs mesurables dans environ quinze ans. Et ceux-ci font défaut. » Bruxelles manque en outre d’applications intelligentes à grande échelle au niveau des quartiers et de la ville dans des domaines tels que le logement (réseaux de chaleur, compteurs énergétiques) et la gestion du trafic. Avec une croissance de la population estimée à 35 pour cent d'ici 2050, il n'y a d'ailleurs pas d'autre choix. « Non seulement ces projets font défaut, mais en plus il n’y a aucune marge budgétaire pour cela », fait remarquer Van den Driessche.

Morcellement administratif

Un obstacle supplémentaire est le morcellement des compétences sur les zones de police et les communes. « Cela nous oblige à consacrer énormément d’énergie à des projets qui ne sont pas à l’ordre du jour pour d’autres grandes villes », explique Van den Driessche. « Ainsi, la secrétaire d’État compétente a beau annoncer qu’elle travaille à une reconnaissance des plaques minéralogiques pour toute la région (ce qui est en soi une excellente initiative), cela nécessite des années de travail, alors que les autres villes européennes n’ayant qu’une seule zone de police disposent déjà d’emblée d’un tel système uniforme. »

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