Santé publique : la Flandre invoque l’état d’urgence civil

30 octobre 2020

Sur proposition de la ministre flamande de la Justice Zuhal Demir, le gouvernement flamand a invoqué l’état d’urgence civil en matière de santé publique. Les chiffres sont dramatiques. « Nous allons pouvoir créer des infrastructures supplémentaires très rapidement, sans perdre un temps précieux », explique la ministre Demir.

L’état d’urgence civil va permettre de construire immédiatement et sans permis des infrastructures de santé supplémentaires. « Plus de 6000 patients atteints du coronavirus se trouvent actuellement à l’hôpital, dont plus de 1000 en soins intensifs. Grâce à l’utilisation d’infrastructures et d’unités temporaires et de bâtiments vides, nous allons pouvoir augmenter la capacité très rapidement et très facilement, en évitant de perdre un temps précieux », explique la ministre.

La capacité hospitalière fortement sous pression

Les chiffres et les mesures prises montrent que le rebond actuel du Covid-19 a un impact considérable sur l’infrastructure de santé existante. La capacité des hôpitaux, des instituts de soins et des laboratoires est fortement sous pression, et la demande d’infrastructures (temporaires) supplémentaires risque d’être considérable. Il est par ailleurs primordial de permettre la création d’infrastructures supplémentaires pour la production rapide de médicaments, de vaccins, de matériel médical essentiel, de produits et de matériel de test afin de faire face à cet état d’urgence civil imminent.

Construire des infrastructures de santé sans permis

Le cadre relatif à l’état d’urgence civil a été fixé dès le début de la crise du coronavirus par la ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir. Le gouvernement flamand peut, à travers une simple décision, constater l’état d’urgence et invoquer une dérogation de permis environnemental pour toute l’infrastructure de santé nécessaire en cas de situation de crise grave. Ce n’était pas possible auparavant. Plus tôt cette année, lors du premier état d’urgence civil, une « rue des soins » avait ainsi pu être construite sans permis entre deux bâtiments hospitaliers d’Alost afin de créer rapidement un nouveau département de soins intensifs. Une initiative similaire avait été mise sur pied par l’AZ Sint Maria vzw de Hal. Des centres de (pré-)tri avaient également été construits sans permis à travers tout le pays. Trois entreprises ont par ailleurs pu lancer la production supplémentaire de gel désinfectant grâce à cette dérogation : Janssen Pharmaceutica à Geel, Konings nv à Zonhoven et BASF Anvers.

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