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Sander Loones à propos du budget fédéral : « La situation est désastreuse et intenable »

D’après le rapport budgétaire du Comité de monitoring, le déficit belge pourrait atteindre le montant astronomique de 33 milliards d’euros d’ici 2027. « C’est le énième rapport consécutif qui confirme ces chiffres désastreux », réagit le député fédéral Sander Loones dans De Ochtend. « La situation est intenable », explique Loones, reprenant les mots du Bureau du Plan Le Bureau Fédéral du Plan (BFP) est une institution belge d’utilité publique. Le Bureau du Plan réalise des études et projections concernant des problèmes de politique socio-économique et écologique. Il met son expertise scientifique à la disposition du gouvernement, du parlement, des partenaires sociaux et des institutions nationales et internationales. Bureau du Plan notamment.
Un déficit structurel
Alors que la secrétaire d’État De Bleeker justifie ces chiffres par la crise du coronavirus et la guerre en Ukraine, Sander Loones n’est pas d’accord : « D’après le rapport du Comité de monitoring, la majeure partie du déficit (23 milliards d’euros) est structurelle. Cela n’a donc rien à voir avec le coronavirus ou l’Ukraine. Nous ne sommes pas en bonne posture et avons besoin de réformes urgentes. »
Le deal pour l’emploi reste dans les tiroirs
Sander Loones renvoie aux initiatives prises sous la coalition suédoise : « Nous avons pris des mesures visant avant tout à augmenter le nombre de travailleurs. Nous avons pu ramener le déficit à 0,8 %, ce qui a fait baisser la charge fiscale et la dette publique et augmenter le pouvoir d’achat. Pour les nombreux défis restants, un accord d’été avec un deal pour l’emploi était prévu, mais il est finalement resté dans les tiroirs du ministre fédéral de l’Emploi de l’époque Kris Peeters (CD&V). » La N-VA continue d’insister sur l’importance d’une baisse de la charge fiscale pour les personnes qui travaillent : « Il faut faire travailler plus de personnes et rendre le travail plus intéressant », souligne Sander Loones.
Des mots mais pas d’actes
Il n’est aujourd’hui plus question de grand accord. « L’accord de gouvernement de la Vivaldi mentionne certes un objectif de 80 % de taux d’emploi, mais ce ne sont là que des mots. Le ministre du Travail Dermagne et la ministre des Pensions Lalieux (tous deux PS) n’ont rien proposé de concret ces dernières années. Et nous nous retrouvons aujourd’hui avec une sorte de mini-deal pour l’emploi et peut-être un mini-deal pour les pensions sans qu’il ne soit question de mesures concrètes visant à activer davantage de personnes. Les mesures prises incitent surtout les gens à rester inactifs, alors que nous avons précisément besoin du contraire », conclut Loones.