Résolution européenne sur l’économie circulaire : une question d’opportunités

« La Flandre est leader en matière d’économie circulaire en Europe et entend bien contribuer au nouveau plan d’action afin de permettre un nouvel accroissement d’échelle. » L’eurodéputé Johan Van Overtveldt réagit à la résolution sur l’économie circulaire du Parlement européen. « La pandémie actuelle montre toute l’importance de l’autonomie stratégique et de chaînes d’approvisionnement stables. Nous devons renforcer nos chaînes de valeur et rendre notre industrie et notre économie résilientes, durables et compétitives. »

Au-delà du tri et du recyclage

L’économie circulaire va bien au-delà du tri et du recyclage. Elle implique de conserver au maximum la valeur des produits et matières premières en Europe, et de réduire ainsi la consommation de ressources primaires et notre dépendance vis-à-vis des pays tiers. Les entreprises circulaires sont en effet les plus résilientes en cette période de crise. Le renforcement de la circularité est également bon pour l’environnement et le climat. En Flandre, plus de la moitié des émissions sont liées à l’utilisation de matériaux. « Il est donc logique que la réduction de notre consommation de matériaux soit un élément clé du plan d’action Énergie et Climat de la Flandre. D’ici 2030, la Flandre souhaite réduire son empreinte de 30 %. Les Pays-Bas se sont eux aussi fixé un objectif. Nous pouvons tout à fait servir de modèle pour les autres États membres. »

Meilleure conception et réutilisation

80 % de l’impact environnemental d’un produit est lié à sa conception. Afin de favoriser la circularité, il est donc essentiel d’améliorer la conception, en favorisant notamment la réutilisation. La N-VA salue donc l’accent mis sur les modèles de « produits en tant que services », qui consistent à acheter l’utilisation d’un produit plutôt que le produit lui-même, sur l’importance du contenu recyclé dans les nouveaux produits et sur la réduction des déchets résiduels. Sur ce plan également, la Flandre est actuellement leader. Le travail de Vlaanderen Circulair et les lauréats des Henry Van De Velde Awards en sont d’excellents exemples. La Flandre entend par ailleurs réduire les déchets résiduels domestiques à 100 kg par personne et par an d’ici 2030, contre plus de 145 kg actuellement.

Miser sur l’innovation

Van Overtveldt se réjouit tout particulièrement de l’accent mis sur l’innovation. De très nombreuses nouvelles technologies peuvent nous aider à prendre le virage du circulaire, du recyclage chimique au captage du CO2 (transformer les émissions en matière première), en passant par la réutilisation des matières premières, l’intelligence artificielle, etc.

Rôle d’exemple des autorités

La N-VA plaide depuis longtemps déjà pour des adjudications durables tenant compte de la réutilisation. Les autorités doivent en effet donner le bon exemple. Les institutions publiques au sein de l’UE consacrent chaque année 2000 milliards d’euros (14 % du PIB Le produit intérieur brut (PIB) correspond à la production totale de biens et de services au sein d’un pays, tant d’entreprises que des administrations. Il est généralement utilisé comme critère d’évaluation de la prospérité d’un pays. C'est la raison pour laquelle la N-VA surveille de près l’évolution du PIB belge. PIB commun) à des commandes et investissements de diverses natures. Un levier majeur. L’économie circulaire doit par ailleurs former un maillon essentiel de la relance européenne. Dans les propositions flamandes, l’économie circulaire occupe déjà une place de choix.

Ambition et sens des réalités

Une économie circulaire doit être fonctionnelle dans la pratique, explique Van Overtveldt. « L’objectif est de supprimer les obstacles, pour créer par exemple un terrain de jeu équitable pour les matériaux secondaires. Il est fondamental d’évaluer et de contrôler davantage. Mais nous devons également éviter de créer de nouveaux obstacles. Plutôt que les circuits dits "non toxiques", nous devons nous concentrer sur les produits et processus sûrs. »