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Regroupement familial : la N-VA souhaite des règles plus strictes
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« Le regroupement familial reste le principal canal de migration vers la Belgique. » La Chambre des Représentants doit se pencher cette semaine sur deux propositions de loi de la N-VA visant à renforcer les règles du regroupement familial. « Ne soyons pas naïfs, les demandeurs d’asile et les passeurs privilégient les pays où les règles sont les plus souples », expliquent Theo Francken, Yoleen Van Camp et Darya Safai.
Selon le député fédéral Theo Francken, le regroupement familial reste le principal canal de migration vers la Belgique. « En 2011, nous avons pu renforcer les règles avec une majorité suédoise avant l’heure. Nous avons imposé des moyens de subsistance stables, réguliers et suffisants, une assurance maladie obligatoire et un logement suffisant. Ces renforcements majeurs ont donné lieu à des regroupements plus qualitatifs. Il est temps d’aller plus loin. »
Augmenter le seuil financier et exclure les régimes d’assistance
La députée fédérale Yoleen Van Camp explique les deux propositions de loi de la N-VA. « Nous voulons augmenter le seuil financier pour le regroupement familial de 120 à 140 % du revenu d’intégration sociale, avec 10 % de plus pour chaque personne à charge. Et nous souhaitons toujours exclure certains régimes d’assistance, comme le revenu d’intégration sociale, les allocations familiales et les allocations d’insertion et de transition, du calcul des moyens de subsistance. Le regroupement familial est certes un droit international, mais nous voulons que l’autonomie financière soit garantie, et c’est ce à quoi nous veillons à travers cette hausse du seuil de revenus. »
La Belgique plus laxiste que ses voisins
La députée fédérale Darya Safai sait que les réfugiés reconnus ont droit au regroupement familial. « Mais par rapport à nos pays voisins, nos règles sont beaucoup plus souples. Alors que l’Allemagne d’Angela Merkel a renforcé les règles du regroupement familial et l’a même temporairement suspendu et a instauré des quotas, nous n’avons rien fait. Les réfugiés reconnus et les bénéficiaires de la protection subsidiaire peuvent faire venir leur famille en Belgique sans condition pendant douze mois après leur reconnaissance. Nous voulons ramener ce délai à trois mois, comme la plupart de nos voisins. Ne soyons pas naïfs, les demandeurs d’asile et les passeurs privilégient les pays où les règles sont les plus souples »