Quatre ans de Commission Juncker : un rapport discutable

12 septembre 2018

« Jean-Claude Juncker avait promis lors de son entrée en fonction une Union européenne plus efficace, qui écoute davantage les citoyens. C’est loin d’être le cas. » L’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt dresse le bilan de quatre années de Commission Juncker après le discours sur l’état de l’Union. Verdict : discutable. « La Commission Juncker a échoué sur différents points. L’Europe n’a jamais autant dépensé d’argent public, l’image d’une politique faite de petits arrangements s'est renforcée et aucune mesure ferme n’a encore été prise sur des sujets cruciaux comme l’immigration. »

Des folies onéreuses

Juncker souhaitait que l’Europe ne dépense pas plus d’argent qu’elle n’en a. « Mais les budgets ont été augmentés, alors même qu’un des principaux contributeurs nets s’apprête à quitter l’Union. La Commission a tenté de gagner en popularité à travers des folies onéreuses. Des centaines de millions d’euros d’argent public ont été dépensés pour des tickets de train, du Wi-Fi et des musées gratuits. L’Europe aurait pu utiliser cet argent pour réduire l’immigration, garantir notre sécurité et créer un climat favorable à l’emploi. Autant de domaines véritablement importants pour les citoyens », estime Anneleen Van Bossuyt.

Petits arrangements

La Commission européenne est bien trop politique et aime les petits arrangements. « Cette Commission applique le deux poids, deux mesures. Elle s'est à juste titre interrogée quant à l’État de droit en Pologne et en Hongrie, mais reste muette devant les violations de nos valeurs démocratiques en Espagne. La saga quant à la nomination de son bras droit Selmayr a entaché l’image de Juncker et la crédibilité de la Commission », explique l’eurodéputée Anneleen Van Bossuyt.

Les vraies priorités

Van Bossuyt espère que Juncker profitera de sa dernière année pour traiter les vraies priorités : l’immigration, la sécurité et l’emploi. « Nous nous réjouissons du fait que Juncker ait annoncé davantage de moyens pour Frontex - et partant le renforcement de nos frontières extérieures -, Erasmus+ et la recherche. Nous soutenons également son engagement en faveur de la coopération européenne en matière de climat et de défense. Nous avons besoin d’une approche multilatérale et non unilatérale. Mais nous nous opposons à des propositions telles que la majorité qualifiée en matière de fiscalité et les listes électorales transnationales. L’idée de nouveaux impôts européens ne bénéficie en outre d’aucun soutien. Pour finir, Juncker laisse la porte ouverte à de nouveaux États membres. Plutôt que de penser à son élargissement, l’Europe devrait s’assurer d’un accord positif sur le Brexit, dans l’intérêt à la fois de la Flandre et du Royaume-Uni », conclut Anneleen Van Bossuyt.

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