Procrastination et mauvais résultats d’examens : un problème aussi pour les fonctionnaires fédéraux

C'est un problème que l'on associe généralement aux étudiants, mais les fonctionnaires dirigeants aussi ont tendance à procrastiner et obtiennent parfois de mauvais résultats aux examens.

Le bilinguisme fonctionnel pour les fonctionnaires fédéraux a été voté en 2002 par la Chambre. L’objectif était d’optimiser le bilinguisme au sein des services publics fédéraux. Les arrêts royaux d’exécution viennent (enfin !) d’être élaborés par le ministre chargé de la Fonction publique Steven Vandeput. Concrètement, cela signifie que les fonctionnaires qui occupent un poste de management et ceux chargés d’évaluer des collègues d'un autre rôle linguistique sont tenus de passer des examens linguistiques (un examen oral et un test de compréhension à la lecture).

Des chiffres de réussite bas

La N-VA a demandé les résultats de ces examens. Sur les 2400 fonctionnaires devant obligatoirement passer ces examens, moins de 20 % l’ont déjà fait. Jusqu’à présent, 148 néerlandophones et 66 francophones ont pu démontrer leur bilinguisme fonctionnel. « Le fait qu’une grande partie des fonctionnaires n’aient pas encore commencé leurs tests n’est pas vraiment le problème. La plupart ont encore plus d'un an pour le faire. Ils semblent, tout comme les étudiants, avoir tendance à la procrastination », ironise la N-VA. « Ce qui est par contre inquiétant, c'est le faible taux de réussite, surtout parmi les francophones. Car un dirigeant qui échoue ne pourra plus évaluer les membres du personnel d'un autre rôle linguistique. Comment pourrait-il exercer une quelconque autorité, supervision ou surveillance sur un collaborateur s’il ne peut pas communiquer avec de manière fonctionnelle ? »

Extension à tous les services publics

Les fonctionnaires soumis à ces examens linguistiques disposent de différentes possibilités de préparation, comme un syllabus en ligne élaboré par le Selor et contenant du vocabulaire pratique, un module de préparation en ligne ou des séances de coaching individuel. « Ces mauvais résultats sont désolants. Mais nous allons poursuivre dans ce sens et étendre ce principe à tous les services publics. Nous estimons par exemple que les supérieurs d’institutions publiques de Sécurité sociale En Belgique, la sécurité sociale relève jusqu’à aujourd’hui du fédéral. Les principaux piliers de la sécurité sociale belge sont l’assurance maladie-invalidité (INAMI), les pensions, l’assurance-chômage et les allocations familiales, sans oublier les maladies professionnelles, les accidents du travail et les vacances annuelles. Certains partis flamands prônent depuis longtemps le transfert de (grands pans de) la sécurité sociale aux régions et communautés. sécurité sociale (IPSS) doivent eux aussi être fonctionnellement bilingues », conclut la N-VA.