Vous êtes ici
Presque aucun partenariat local de prévention à Bruxelles

Le Région de Bruxelles-Capitale ne compte que trois partenariats locaux de prévention (PLP), des accords de collaboration structurels entre riverains et services de police. Ceux-ci constituent une source précieuse d’informations pour les services de sécurité et ont un effet dissuasif. Ce chiffre contraste nettement avec la ville d’Anvers, où l’on en compte 48. « Les PLP sont très importants dans le cadre de la politique de prévention locale », explique Johan Van den Driessche, président de groupe au sein du parlement bruxellois. « Qu’attend le ministre-président bruxellois pour agir ? », se demande-t-il, consterné.
Selon les derniers chiffres, la Belgique compte au total 913 PLP. On en dénombre 774 en Flandre, principalement à Anvers (432) et en Flandre-Orientale (233). Le système commence à s’imposer lentement en Wallonie : il y en a désormais 136. En revanche, la Région de Bruxelles-Capitale est largement à la traîne, avec seulement trois PLP enregistrés à Ganshoren et à Woluwe-Saint-Pierre.
Le ministre-président Rudi Vervoort (PS) explique ce faible nombre par la forte densité de population et par le fait que les PLP sont plus efficaces dans des communes moins densément peuplées et plus résidentielles. Celle déclaration étonne Van den Driessche : « Si tel était le cas, pourquoi les communes résidentielles de cette région ne créent-elles pas de PLP ? L’argument de la densité de population ne tient d’ailleurs pas la route pour la ville d’Anvers : on y compte pas moins de sept PLP rien que dans le centre-ville. »
Campagne d’information
Selon Vervoort, les services de police ne croient pas véritablement au concept. « Peut-être les services de police bruxellois ne sont-ils pas suffisamment informés ? », se demande Van den Driessche. « Les PLP ont un effet positif sur la sécurité et créent un sentiment de communauté. » Il appelle le ministre-président bruxellois à organiser une campagne d’information à l’attention des services de police et de la population. « La sécurité des Bruxellois ne peut être mise à mal pour des raisons de doctrine ou en raison d’un manque d’informations », conclut Van den Driessche.