Présidence belge du Conseil de l’UE : les coûts risquent de déraper

La députée fédérale Anneleen Van Bossuyt exprime son inquiétude quant à l’organisation de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne en 2024. Le gouvernement a fixé un budget de 100 millions d’euros, ce qui risque d’être insuffisant pour couvrir l’intégralité des frais. « De nombreux conseils informels et événements seront organisés, ce qui va faire déraper le budget », explique Van Bossuyt.

Au sein de la commission Relations extérieures de la Chambre, Van Bossuyt a interrogé la ministre compétente Hadja Lahbib sur les bruits selon lesquels le gouvernement sous-estime le budget de la présidence du Conseil de l’UE. Le budget est en effet basé sur les expériences de 2010 et ne tient pas compte du nombre bien plus élevé de conseils informels et d’événements sur place qui seront organisés.

Chacun voudra son moment de gloire

Anneleen Van Bossuyt : « Chacun voudra son moment de gloire à l’approche des élections et le nombre de conseils informels va donc passer de 16 à 24. Les indemnités correspondantes, les frais de transport, les escortes policières, la restauration, le logement, etc. ne sont pas pris en compte dans les estimations budgétaires. Le sponsoring des véhicules et le recours à des chauffeurs réquisitionnés auprès de la Défense en 2010 se heurtent par ailleurs à des obstacles pratiques cette fois-ci, selon la ministre. La police fédérale risque également de ne pas avoir assez de personnel pour assurer les escortes. »

Économies sur les services

Des économies seront donc réalisées au niveau des services horizontaux, comme les escortes policières, le parc automobile et les officiers de liaison. Les délégations étrangères seront davantage livrées à elles-mêmes et les conséquences se feront surtout ressentir lors d’événements en déplacement, prévus notamment dans le Limbourg et en Flandre-Occidentale. Un problème mineur selon la ministre Lahbib, qui préfère maquiller le tout sous le joli terme de « durabilité ».

Se concentrer sur les thèmes présentant une valeur ajoutée

Pour Anneleen Van Bossuyt, la solution est simple : « Vu la situation budgétaire catastrophique du pays, il est important de nous concentrer sur certains thèmes concrets pour lesquels nous présentons une valeur ajoutée au lieu d’éparpiller nos moyens tant sur le plan budgétaire qu’au niveau du contenu. »