Pourquoi être Wallon doit-il être synonyme d’anti-flamand ?

1 octobre 2021
Sander Loones

Parce que le gouvernement wallon n’est pas capable de payer tout seul pour les dégâts liés aux inondations, les assurances et le gouvernement fédéral sont à disposition pour prêter de l'argent. Mais lorsque la Flandre propose de sa propre initiative un prêt bon marché, les commentateurs wallons prennent cela pour une insulte. Parce que la Wallonie est moins solide économiquement, c’est environ 7 milliards d'euros de Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts qui viennent de la Flandre chaque année. Mais lorsque des études montrent cette solidarité, le secrétaire d'Etat Dermine la qualifie de "loin d'être généreuse". Selon Vivaldi, la Belgique est une équipe de onze millions de personnes. Mais seuls 34% des élèves wallons font l’effort d'apprendre le néerlandais. Jamais ce pourcentage n'a été aussi bas. Les Flamands sont solidaires dans ce pays. Nous le prouvons chaque jour. Mais l'amour est-il réciproque ?

La Wallonie est confrontée à d'énormes défis. Cela honore Di Rupo qu’il reconnaisse cette réalité. Tout comme les éminents universitaires francophones qui osent nommer ouvertement les problèmes. Le professeur Etienne de Callataÿ a récemment comparé la Wallonie à la Grèce. Il a même souligné que la Wallonie est en réalité moins bien lotie. Parce qu'en tant que région, elle n'a pas les compétences souveraines pour inverser la tendance, contrairement à la Grèce. Mais lorsque le président de la N-VA, Bart De Wever, a indiqué comment la Grèce s'était relevée grâce à l’accompagnement international, c'est lui qui reçoit une volée de critiques. Les politiciens francophones qui voient la Belgique comme un seul pays et une seule démocratie, mais estiment que les politiciens néerlandophones devraient se taire sur les défis en Wallonie. Est-ce cohérent ?

On entend alors : « Flandre ne peut pas "communautariser" le débat ». C’est devenu l’éternel argument massue des politiques qui refusent de voir en face les défaillances de la politique wallonne, d’y remédier. Cependant, tous les francophones méritent une meilleure gestion. Malheureusement, ils obtiennent un gouvernement wallon qui préfère rester propriétaire de sociétés d'armement, d'aéroports, … C’est incompréhensible pour les victimes des inondations. Il y a de l'argent pour ça, mais pas pour eux ? Mais quand les Flamands (s’)interrogent, on leur claque la porte au nez. Y a-t-il finalement un mur entre la Flandre et la Wallonie ?

Fierté wallonne

Dans leur élan pro-Belgique, de nombreux politiques wallons joue le refrain anti-flamand. Cette attitude est de plus en plus surprenante et surtout contre-productive. La Wallonie a tous les atouts pour faire mieux. Vous avez l'espace disponible, contrairement à la Flandre déjà bien remplie. Vous avez de la place pour de nouveaux investissements dans l'économie numérique et l'énergie verte ; le tissu économique de la Flandre est déjà solide. Vous avez encore une grande réserve de main-d'œuvre qui peut être activée ; de nombreuses entreprises flamandes ne peuvent se développer car leurs postes vacants sont de plus en plus difficiles à pourvoir. La Wallonie n'a pas besoin d'une dynamique anti-flamande, mais elle a besoin de confiance en soi, de fierté et de sens des responsabilités.

Malheureusement, la Belgique encourage l'irresponsabilité. Et vous en êtes victime. La logique du donnant-donnant a disparu depuis des décennies dans ce pays. La solidarité ne va plus de pair avec responsabilité. Prenons les inondations. Le fonds des calamités est une compétence régionale depuis 2014. La Flandre, la Wallonie et Bruxelles sont donc chacune compétentes pour leur territoire. La Flandre a alimenté son fonds ces dernières années et a beaucoup investi dans sa gestion de l'eau. Pas la Wallonie. Et ceci est possible par le manque de Responsabilisation Rendre les États fédérés responsables afin qu’ils soient récompensés s’ils mènent une politique de qualité et sanctionnés si leur politique est mauvaise. Cette responsabilisation était une exigence de la N-VA durant les négociations gouvernementales de 2010-2011 dans le cadre de la révision de la loi de financement. La N-VA souhaite entre autres une importante autonomie fiscale pour les États fédérés et une responsabilité propre en ce qui concerne, entre autres, la politique du marché de l’emploi, les soins de santé et les allocations familiales. responsabilisation issu du système belge. Au final, pas mal de factures sont renvoyées au gouvernement fédéral.

C'est intenable. Parce que l'argent fédéral est épuisé depuis longtemps. Selon le FMI Le Fonds Monétaire International (FMI) a été fondé en 1945 et est actif dans le domaine financier. Cette institution internationale est gérée et contrôlée par les 188 États qui en sont membres. Outre une stabilité financière, une collaboration monétaire et le commerce international, le FMI promeut et soutient l’emploi, la croissance économique durable et la lutte contre la pauvreté en octroyant des crédits, en offrant un soutien technique, en dispensant des formations spécialisées et en prodiguant des conseils aux autorités. Il surveille également les tendances financières. FMI , la Belgique se dirigera d’ici 2025 vers la pire situation budgétaire, avec le plus grand déficit d'Europe. Mais les politiques francophones continuent de plaider pour la gratuité des transports publics, des allocations chômage gratuites, des retraites gratuites, … Vous voyez quand même aussi que cela ne peut pas durer?

Mais rien n’est immuable. L'avenir passera par le Confédéralisme Si nous voulons changer quelque chose structurellement, nous devons changer les structures. Le confédéralisme est le changement structurel qui devrait être opéré en Belgique. Dans une confédération, la Flandre et la Wallonie auraient toutes les compétences. Elles les exercent elles-mêmes, mais peuvent également décider de gérer conjointement certaines compétences au niveau confédéral, dans leur intérêt respectif. La logique est complètement inversée : au lieu de transférer certaines compétences du niveau fédéral à la Flandre et à la Wallonie, les compétences peuvent être cédées au niveau confédéral. La collaboration forcée est remplacée par une collaboration volontaire. Devoir devient vouloir. On structure à partir du bas au lieu de scinder à partir du haut. Le confédéralisme équivaut dès lors à décider ensemble ce que nous souhaitons faire conjointement. confédéralisme . Vous recevrez enfin les pouvoirs souverains pour assumer l'entière responsabilité. La solidarité sera liée à une gestion politique qui fait preuve de responsabilité. Car pourquoi la Wallonie ne réussirait-elle pas ce que la Grèce peut faire ? Plus et mieux même.

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