Pour la N-VA, la suppression du certificat d’enseignement primaire pour les candidats militaires est inacceptable : « La Défense n’est pas un réservoir de recrutement social »

24 mars 2022

La ministre de la Défense Ludivine Dedonder (PS) a introduit une proposition de loi visant à assouplir encore une fois les conditions pour devenir militaire. Une de ces mesures consiste à supprimer l’obligation d’être titulaire d’un certificat d’enseignement primaire. « Une mauvaise idée », estime le député fédéral Theo Francken. « Ce certificat garantit la réussite des examens de fin de primaire. Il est absolument nécessaire de savoir lire, écrire, compter et comprendre un texte dans l’une de nos langues nationales pour devenir militaire. »

« La justification de ces mesures n’est pas non plus valable. La ministre prétend que cette condition a également été supprimée pour la police, ce qui n’est pas le cas. Il s’agit du diplôme d’enseignement secondaire, d’un tout autre niveau que le primaire », explique Theo Francken. « La ministre fait également la distinction entre le certificat et le diplôme d’enseignement primaire, alors qu’il n’y en a pas. C’est exactement la même chose. »

Confusion 

La ministre affirme par ailleurs que ces compétences sont toutes testées lors des examens d’entrée. Mais il y a là aussi de quoi se poser des questions. « Comment peut-on s’assurer uniquement sur la base d’un test qu’un candidat est effectivement capable de comprendre des textes ? Est-on suffisamment strict ? Ces tests sont-ils efficaces ? », se demande le député fédéral Peter Buysrogge. « Les militaires doivent pouvoir bien comprendre et interpréter les ordres donnés, que ce soit à l’oral ou à l’écrit. Les garanties ne sont pas suffisantes selon nous. Nous ne voulons pas que la confusion règne au sein de l’armée. »

La ministre met la barre encore plus bas

« Après la fin des examens physiques pour les militaires durant le coronavirus, une décision très controversée étant donné qu’ils continuaient pour la police et les pompiers, la ministre met la barre encore plus bas », ajoute la députée fédérale Darya Safai. « Pourquoi n’y a-t-il pas eu de concertation préalable avec le cabinet en charge de l’enseignement ? »

Réservoir de recrutement social

« Le PS semble vouloir faire de la Défense un réservoir de recrutement social plutôt qu’une armée parée pour l’avenir. N’importe qui peut y entrer. Il est pratiquement impossible de recruter 10 000 nouveaux militaires en quatre ans, mais ce n’est pas pour autant qu’il faut mettre la barre aussi bas. La quantité est importante, mais la qualité l’est tout autant », concluent les députés fédéraux.

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