Plus que jamais besoin d'une réforme radicale au sein de la SNCB

15 juin 2018
Plus que jamais besoin d'une réforme radicale au sein de la SNCB

Après différents autres syndicats ferroviaires, c'est au tour de la CGSP de déposer un préavis de grève. Douze jours de grève risquent de se succéder entre le 22 juin et le 11 juillet. La N-VA condamne cette vague de grèves et appelle à une réforme en profondeur de la SNCB : « C’en est assez des demi-mesures, il faut un changement radical », résume le parti.

« La coordination volontaire des différents syndicats ferroviaires afin de causer le plus de torts possible est véritablement perverse », estime la N-VA. « C'est une tentative délibérée de saboter le service minimum, et ce en pleine période d’examens. »

Un mur syndical fait de mauvaise volonté

Le système est pourri. Des pansements ont été appliqués pendant des années, mais ne suffisent plus. Le besoin de réforme profonde et durable de la SNCB n’a jamais été aussi pressant. Le cœur de la discorde concernant les conditions de travail réside dans le statut du personnel ferroviaire. Il n’est pas dépassé, c'est un véritable fossile d'un siècle révolu. Les conditions de travail bétonnées, y compris les 36 heures par semaine, empêchent la SNCB d’être concurrentielle sur le marché du travail Ce statut complexe a débouché sur le système RH le moins performant du pays. L’encadrement intermédiaire est constitué d’une hiérarchie dépassée de directeurs et chefs de service. La direction semble comprendre le besoin de réforme, mais se heurte à un mur syndical fait de mauvaise volonté.

Management et concertation sociale modernes

Il est impossible de gérer la SNCB comme une entreprise normale. Un changement radical s’impose. La N-VA appelle les partenaires de coalition à s'unir. Nous devons réformer les structures d’administration de manière drastique et fondamentale. L’entreprise doit disposer d’un management et d’une concertation sociale modernes. L’arrivée de capital privé et la mise en place de conditions contractuelles modernes ne sont plus fantaisistes, mais nécessaires si nous voulons éviter que l’entreprise ne s’effondre.

Une régionalisation du service s'impose également pour éviter que les navetteurs ne subissent les nombreuses grèves menées surtout du côté francophone. Le service minimum qui sera mis en place en Flandre permettra une offre orientée client.

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