Plus de pouvoir pour les États membres dans la politique agricole européenne

31 mai 2018

À travers la réforme de la Politique agricole commune (PAC), la Commission européenne rend ce vendredi toute une série de missions aux États membres et aux régions. Une bonne chose, estime l’eurodéputé Sander Loones : « La Commission admet explicitement que la politique unique imposée à travers l’ensemble de l’UE n’a pas atteint les résultats espérés. Mieux vaut permettre aux États membres d’adopter une approche sur mesure. La Flandre va ainsi pouvoir mener une politique mieux adaptée aux besoins de nos agriculteurs flamands. » C’est un pas dans la bonne direction, estime Sander Loones, tout en indiquant que la Commission n’a fait les choses qu’à moitié. « Avec la proposition de la Commission, nos agriculteurs ne perdront certes rien, mais avec la proposition de la N-VA, nous pourrions les soutenir encore davantage afin qu’ils puissent gagner correctement leur vie. »

Particularités régionales

Actuellement, l’Europe fixe les règles applicables à tous les agriculteurs européens jusque dans les moindres détails. Elle ne tient donc pas compte des importantes particularités régionales, comme les différences de climat et de variétés cultivées. Les agriculteurs sont dépités et ne comprennent pas. Nous devons nous féliciter du fait que la Commission décide d’enfin changer les choses. Sander Loones : « Le fait que la Commission européenne reconnaisse que les États membres doivent pouvoir mener une politique agricole sur mesure est une bonne chose. J’espère que cette analyse va s’étendre à d’autres domaines politiques majeurs.

Un système pervers

Actuellement, les grandes exploitations agricoles industrielles de République tchèque, Slovaquie et de l’est de l’Allemagne, entre autres, reçoivent de l’argent de l’Europe. 80 % de aides européennes vont donc à seulement 20 % des agriculteurs européens. Un système pervers qui incite à la fraude. Nous avons d’ailleurs récemment vu que la mafia italienne était active dans le domaine en Slovaquie. C'est pourquoi la Commission propose la mise en place d’un plafond maximum : une entreprise agricole ne pourrait recevoir qu’entre 60 000 et 100 000 euros maximum. Davantage de petits agriculteurs pourraient ainsi se partager une plus grosse part du gâteau.

Plus de soutien pour les agriculteurs flamands

Sander Loones émet toutefois quelques critiques : « Le revirement opéré est une bonne chose, mais ce n’est pas un véritable changement de cap. La Belgique rapporte actuellement plus à la PAC que ce que les agriculteurs belges reçoivent en retour. Et la différence n'est pas minime : 700 millions d’euros par an entre 2015 et 2020. Même la Commission reconnaît que les choses devraient changer. Selon ses calculs de septembre 2017, en cas de cofinancement de la PAC à hauteur de seulement 30 % sur la période 2021-2027, la Belgique pourrait économiser 1,849 milliard d’euros. Nous pourrions mieux aider nos agriculteurs avec cet argent ! Ce ne sera malheureusement pas le cas, car on préfère maintenir les Transferts Les flux monétaires de la Flandre vers Bruxelles et la Wallonie sont appelés des transferts. Le montant des transferts par le biais du budget fédéral, de la loi de financement et de la sécurité sociale serait de 6 à 7 milliards d’euros par an, voire de 11 milliards d’euros s’il est tenu compte du remboursement de la dette. Le montant des transferts est toujours contesté du côté francophone où les transferts sont considérés comme une mesure de solidarité. Une étude du Vives (KULeuven) a démontré que les transferts ne servent pas la solidarité mais ont plutôt un effet paralysant sur la croissance tant de l’économie wallonne que de l’économie flamande. transferts actuels. Je ne comprends pas pourquoi c'est à nos agriculteurs de payer les pots cassés. La proposition de la N-VA permettrait de mieux les aider. »

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