Plan Canal : nombre record de radiations des registres de la population

12 juillet 2017
Jan Jambon

L’année dernière, plus de 75 000 personnes ont été radiées des registres de la population belges car elles ne vivaient plus à l’adresse à laquelle elles étaient inscrites, soit une augmentation de 10 % par rapport à 2015. À Bruxelles, le nombre de radiations d’office a atteint un niveau record. « Chaque jour, des agents sonnent à 190 adresses et 21 personnes sont radiées des registres de la population », explique le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur Jan Jambon. « Les efforts supplémentaires de nos services dans le cadre du Plan Canal portent clairement leurs fruits. »

« En cas de radiation d'office, votre carte d'identité est invalidée et vous ne pouvez plus bénéficier de l’aide du CPAS ni d’autres prestations sociales », explique le ministre. En Flandre, près de 30 500 personnes ont subi ce sort l’an dernier, soit une augmentation d’environ 1 500 par rapport à 2015. En Wallonie, 24 109 personnes ont été concernées, soit 1 100 de plus que l’année précédente. C'est à Bruxelles que l’augmentation a été la plus forte : le nombre de radiations y a augmenté de près de 4 000, passant d’un peu plus de 17 000 en 2015 à 20 723 en 2016. « Ce chiffre record s’explique avant tout par le Plan Canal », explique Jambon.

Cent mille contrôles

Le Plan Canal du ministre Jambon est entré en vigueur en février 2016 et fait suite aux attentats de Paris. Depuis lors, la police a contrôlé près de 100 000 logements à Anderlecht, Bruxelles-Ville, Koekelberg, Schaerbeek, Saint-Gilles, Molenbeek-Saint-Jean et Saint-Josse-ten-Noode, ce qui a donné lieu à 10 605 radiations d'office. Pour le reste de la ville, un peu plus de 10 000 habitants ont été radiés. « La police a également adressé 2 505 P.V. à des personnes vivant dans l’une des communes sans y être inscrites », indique Jambon.

« Grâce à ces contrôles, nous avons un meilleur aperçu des personnes qui vivent sur notre territoire. L'objectif est de mettre un terme à l’anarchie et à la fraude financière qui permettent aux terroristes de disparaître aisément des radars dans notre capitale », conclut le ministre Jambon.

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