Plaidoyer pour une reconnaissance plus étendue des langues des signes

12 novembre 2015
Plaidoyer pour une reconnaissance plus étendue des langues des signes

À l’occasion du trentième anniversaire de l’Union européenne des sourds (EUD), Helga Stevens, l’une des deux parlementaires européens atteints de surdité, a plaidé en faveur d’une reconnaissance plus étendue des langues des signes au sein de l’UE. « De nombreux pays déploient déjà des efforts considérables afin d’offrir aux sourds les services nécessaires. Cependant, la politique que mènent toute une série d’États membres de l’UE est toujours insuffisante. La reconnaissance de la langue des signes nationale constitue une étape importante afin de garantir à 100 % l’inclusion et l’égalité des langues, mais c’est une décision que les parlements nationaux doivent prendre eux-mêmes. »

Dans le cadre des festivités du trentième anniversaire de l’EUD, plus de deux cents personnes atteintes de surdité se sont réunies au Parlement européen à Bruxelles afin d’échanger des idées. Stevens a inauguré la conférence en sa qualité d’invitée d’honneur. « L’Union européenne compte 24 langues officielles, mais 31 langues des signes. Je suis ravie d’avoir rassemblé ici autant d’utilisateurs des langues des lignes.

Sensibiliser davantage le public
Stevens entend sensibiliser davantage la population européenne au sujet de la surdité. « C’est pourquoi j’ai rédigé un rapport sur la meilleure manière d’appliquer la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées. Nous ne pouvons pas en sous-estimer l’importance : au sein de l’UE, quarante à soixante millions de personnes sont sourdes ou malentendantes. Une politique sur mesure est donc tout sauf superflue. Selon les informations relayées par la presse, six mille Français atteints d’une déficience ont dû déménager en Belgique il y a peu. Une telle chose ne devrait pas pouvoir se produire en Europe. »

Qu’avez-vous pensé de cet article?

Indiquez ici votre score personnel
Le score moyen est de