Peter De Roover dénonce l’initiative de l’Europe contre les « discours de haine »

Au sein du Comité d’avis chargé des questions européennes, Peter De Roover a exprimé sa vive inquiétude face au plan du commissaire européen Didier Reynders visant à faire des discours de haine un délit transnational. Tous les États membres devraient ainsi appliquer des règles minimales pour définir et sanctionner ces délits. « L’esprit du bloc de l’Est refait surface », estime le chef de groupe N-VA à la Chambre, faisant référence au fait que la « haine » avait été inscrite dans les traités internationaux dans les années 60 sous la pression des États communistes.

De Roover a commencé par souhaiter la bienvenue à Didier Reynders dans le parlement où il a été actif en tant que ministre pendant des années. Il a profité de l’occasion pour critiquer le plan récemment présenté par le commissaire européen à la Justice pour lutter contre les discours de haine en Europe. « Vous risquez de mettre en danger la liberté d’expression. Les avis contradictoires sont trop facilement qualifiés de discours de haine. Avec votre plan, vous donnez une interprétation trop volontariste de la notion de discours de haine, qui est très difficile à définir. Pire encore, vous voulez que nous poursuivions les discours de haine de la même manière partout en Europe. »

Peter De Roover : « L’esprit du bloc de l’Est refait surface »

« La volonté de lutter contre les discours de haine est apparue en droit international à la demande de l’Union soviétique et de ses États satellites, contre les démocraties occidentales », a poursuivi le chef de groupe N-VA. « J’ai l’impression que l’esprit du bloc de l’Est refait surface. Ce n’est pas par la répression des autorités que nous devons faire face au phénomène des discours de haine. Nous devons veiller à ce que le remède, le risque de censure en l’occurrence, ne soit pas pire que le mal et ne l’aggrave pas », conclut De Roover.