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Peter De Roover critique le blocage de la Vivaldi dans l’affaire Ihsane Haouach : « Une honte pour le parlement »
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Lors de la session plénière de jeudi, la N-VA a soumis une motion d’ordre sur les récentes déclarations d’Ihsane Haouach dans Le Soir. Le commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’Égalité des Femmes et des Hommes y a indiqué que la séparation de l’Église et de l’État doit être soumise à l’évolution de la démographie. La question de la N-VA de convoquer la commission avant les vacances pour interroger Ihsane Haouach a été rejetée par les partis de la majorité. « La majorité craint clairement une confrontation entre le commissaire du gouvernement et les représentants du peuple. C’est une honte pour le parlement », déclare le chef de groupe Peter De Roover.
« Dans cette séance, nous n’avons malheureusement pas entendu la version de la personne concernée », a déclaré Peter De Roover, chef de groupe N-VA à la Chambre. « Une proposition de notre groupe au sein de la commission Santé et de l’Égalité des chances visant à l’interroger en commission avait déjà été rejetée par la majorité. »
Une publication sur Facebook n’est pas une alternative au droit de regard parlementaire
Depuis lors, Ihsane Haouach s’est exprimée sur l’affaire via Facebook. « Cette explication est apparemment acceptable par les partis de la majorité, mais pas pour la N-VA. D’après nous, une publication sur Facebook ne peut remplacer un véritable débat avec la personne concernée. Par cette motion d’ordre, nous demandons au président de la commission Santé et de l’Égalité des chances de se réunir en commission avant les vacances d’été et d’interroger madame Haouach afin de garantir notre droit de regard parlementaire. »
Questions sur les déclarations de madame Haouach sur la position des femmes musulmanes
Pour la N-VA, il reste des questions en suspens quant aux déclarations de madame Haouach en juin 2020 avec le Forum européen des femmes musulmanes lorsqu’elle a été interrogée sur la position des femmes musulmanes dans notre pays. « Nous devons toutefois nous battre et nous unir pour les réclamer. L’inconvénient est que notre communauté est malheureusement à la traîne, nous sommes une véritable force politique, mais nous ne sommes pas unis, il n’y a pas de véritable lobby. Il suffit de regarder les dernières élections politiques et le nombre de musulmans qui ont voté pour des représentants de partis politiques qui ont fait passer des lois qui ne profitent pas aux musulmans (abattage rituel, voile, classe de religion, etc.). Nous ne sommes pas du tout organisés pour mettre de la pression », était la teneur des propos de l’époque.
Le Parlement n’a pas la possibilité d’exercer son droit de contrôle
Lors du débat actuel au sujet de madame Haouach, tant le Premier ministre De Croo que la Secrétaire d’État Schlitz ne se sont exprimés sur ces déclarations, bien que plusieurs orateurs y aient fait référence. « C’est clair : la seule personne qui peut clarifier la situation pour le parlement est madame Haouach elle-même », estime Peter De Roover. « Nous avons entendu l’avis du gouvernement, mais pas celui de madame Haouach. Accepte-t-elle les critères que le Premier ministre De Croo lui a imposés ? Prend-elle ses distances par rapport à ses déclarations de juin dernier ? Nul ne le sait. Il est donc regrettable que la majorité ne donne pas aux représentants du peuple la possibilité d’exercer pleinement le droit de contrôle. »