Périphérie bruxelloise : des moyens supplémentaires en faveur de la politique linguistique des écoles

10 janvier 2022
Ben Weyts

Pour la première fois, les écoles secondaires de la périphérie bruxelloise vont recevoir des moyens financiers supplémentaires afin de soutenir et promouvoir l’usage du néerlandais auprès des élèves et de leurs parents. Pour ce faire, le ministre de l’Enseignement et de la Périphérie bruxelloise Ben Weyts va collaborer avec les directeurs d’école de la périphérie et libérer trois millions d’euros pour soutenir les écoles et permettre une approche sur mesure. « La dénéerlandisation de la périphérie bruxelloise exerce une forte pression sur les écoles de notre région », explique Weyts. « Le problème ressemble fort à celui de Bruxelles, mais là-bas, l’enseignement néerlandophone bénéficie d’une aide depuis des années. Rien n’était prévu pour la périphérie jusqu’à présent. Les choses vont changer. Les écoles pourront ainsi mener une politique linguistique globale qui se concentre également sur les parents, par exemple. »

L’internationalisation et la dénéerlandisation croissantes dans la périphérie bruxelloise exercent une forte pression sur les écoles. Dans certaines communes de la périphérie bruxelloise, jusqu’à 75 % des jeunes écoliers sont d’origine étrangère. Et 46 % de l’ensemble des élèves du primaire parlent une autre langue à la maison. Des chiffres qui se rapprochent de plus en plus de ceux de Bruxelles, mais les écoles néerlandophones bruxelloises bénéficient depuis des décennies de moyens financiers supplémentaires pour organiser leur enseignement dans un environnement souvent allophone. Les écoles de la périphérie flamande ne reçoivent quant à elles rien du tout.

Des projets à destination des enfants, des parents et des enseignants

Ben Weyts compte bien y mettre un terme. Les investissements supplémentaires (trois millions d’euros) seront consacrés à des projets concrets s’adressant aussi bien aux enfants qu’à leurs parents, comme des activités auxquelles ils peuvent participer ensemble. Au niveau des élèves, des initiatives supplémentaires pourront être mises en place afin d’aider ceux qui ont du mal à apprendre le néerlandais aussi bien pendant qu’après les heures d’école. Les enseignants pourront quant à eux suivre de nouvelles formations afin d’être mieux préparés à donner cours à des élèves ne maîtrisant pas la langue ou à communiquer avec des parents allophones. Il pourra également être fait appel à des coachs linguistiques dans les classes.

Renforcer le caractère flamand

« Cet investissement va renforcer la qualité de l’enseignement pour tous les élèves, y compris les néerlandophones, car c’est toute la classe qui pâtit lorsque certains élèves ont du mal à parler néerlandais », explique Weyts. « Nous souhaitons également renforcer le caractère flamand de la périphérie. »

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